La circulation des biens et des capitaux a fortement pénalisé les travailleurs du monde industrialisé, affirment aujourd'hui certains économistes.

En Occident, un nombre croissant de citoyens, de dirigeants et d'économistes, comme l'Américain Larry Summers, dénoncent les méfaits du libre-échange. Car, même si c'est grâce à la mondialisation que ces pays ont prospéré, leurs classes moyennes, elles, n'en ont pas profité. Surtout, comme en témoigne le traité transatlantique (TTIP) actuellement négocié par l'Europe et les Etats-Unis, ce ne sont plus les barrières douanières qui sont aujourd'hui en jeu, mais les normes en matière d'environnement et de santé - qui affectent directement notre vie quotidienne. Sommaire. Le monde se mure.

A l'occasion de la publication de son nouveau livre, "Global Inequality : A New Approach For The Age Of Globalization" ("Inégalité globale : une nouvelle approche à l'ère de la globalisation" , pas encore traduit en français), le Pr Branko Milanovic en a fait une présentation à l'Ecole d'économie de Paris. Devant une salle comble, d'où la presse était absente, les débats menés par Thomas Piketty ont été d'une grande richesse.

Drôle de paradoxe : alors que sous les deux mandats de Barack Obama l'image des Etats-Unis s'est nettement améliorée à travers le monde, la perception de la puissance américaine s'est, elle, brouillée. De Pékin à Mexico en passant par l'Europe et le Moyen-Orient, comment la presse internationale juge la puissance américaine. Sommaire. Le piège de la mondialisation (vu de Russie). Un leadership international en déclin (vu de Chine). Iran : la déception après la réconciliation. Conflit israélo-palestinien : le blocage. Pourquoi Obama s'est retiré du monde arabe.

Le capitalisme bénéficie-t-il vraiment à tous ou seulement à la classe des possédants ? La question soulevée par Marx se pose avec une acuité renouvelée aujourd'hui, mais dans un contexte différent. Après la parenthèse de l'Etat-providence, nous assistons depuis les années 1970 à une révolte du capital, que la mondialisation favorise.

Le discours de Xi Jinping à Davos en faveur de la mondialisation ne devrait pas faire hésiter Taïwan à se rapprocher du continent, écrit un économiste de l'île - à contre-courant des positions de son gouvernement.

Une fois qu'on a dit qu'il fallait tout faire pour empêcher la représentante de l'extrême droite d'accéder à l'Elysée - rappel toujours nécessaire en ces temps incertains -, reste la mère de toutes les questions : qui a fait Marine Le Pen reine électorale en la plaçant au centre du jeu politique et que faire pour qu'elle en sorte ? Faute de réponse, l'héritière de la famille risque de poursuivre sa marche vers l'issue tant redoutée.

Xi Jinping recevait les 14 et 15 mai 2017 60 chefs d'Etat et de gouvernement autour de son projet d'infrastructures mondiales. Il prend une assurance sur l'avenir, mais le pari pourrait être hasardeux, selon ce chroniqueur.

Dans un monde d'incertitudes où l'Amérique se retire peu à peu du jeu, la Chine paraît soudain fiable et raisonnable. Engagement pour le climat, grand projet d'investissement dans les infrastructures le long de nouvelles routes de la soie... Xi Jinping serait-il à la tête d'un pays visionnaire, un nouveau modèle à suivre ? Oui, et la communauté internationale souhaite que Pékin prenne le leadership, affirme le politologue Zheng Yongnian. Rien n'est moins sûr, estime de son côté le mensuel hongkongais Chengming. Car la Chine, protectionniste et dictatoriale, va rencontrer de nombreux écueils.