Dans le champ intellectuel et au sein des partis politiques autres que Renaissance, le dépassement du clivage gauche/droite ne rencontre pas de succès. Cette topographie partisane a tendance à se réaffirmer, au grand dam de ceux qui rêvaient d'une union des "républicains des deux rives".

Politique, économie, sciences, médecine, transports, mais aussi culture, gastronomie ou art de vivre, nous avons innové dans nombre de domaines. Autant d'apports à l'histoire universelle. Les thématiques explorées par le dossier : politique, économie, conflits, police, espionnage, sciences, médecine, transports, bâtiment, inventions, sport, culture, art de vivre, gastronomie, idées.

« Être moderne » a longtemps désigné une promesse de progrès, de liberté et de justice. Aujourd’hui le réchauffement climatique, une crise économique sans fin, la défiance à l’égard de la technique ou les excès de l’individualisme manifestent au contraire un doute sur la supériorité de notre présent sur le passé. Sommes-nous donc condamnés à être antimodernes ? Ce dossier, coordonné par Michaël Fœssel et Jonathan Chalier, se penche sur l’héritage de la modernité, dont le testament reste ouvert et à écrire. Sommaire. Tous antimodernes ?, introduction.

L'historien Jean-Marc Schiappa se penche sur ce révolutionnaire aux multiples facettes, admiré par Karl Marx. À lire cet essai, on comprend bien pourquoi.

Dans les années 1970 et 1980, l’historien François Furet renverse l’école jacobine et marxiste qui domine alors l’étude de la Révolution française. Aujourd’hui, ses grandes thèses sur 1789 sont devenues une doxa, malgré leur subjectivité.

Professeur émérite d'italien à l'ENS de Lyon et spécialiste d'Antonio Gramsci (1891-1937), Jean-Claude Zancarini publie, avec Romain Descendre, une somme impressionnante sur le célèbre communiste, entre la biographie et la monographie.

Le sociologue Hartmut Rosa, enseignant à l'université Friedrich-Schiller, à Iéna, en Allemagne, s'est fait connaître avec "Accélération" (2013) et "Résonance" (2018), parus aux éditions de La Découverte. Dans son dernier livre, texte adapté d'une conférence donnée en 2022 à la Rencontre diocésaine de Würzburg, il défend l'idée que le phénomène religieux peut aider les démocraties modernes à bout de souffle.

L’adoption de loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République a été marquée par la volonté d’administrer une laïcité réduite au statut de valeur et celle de sanctionner les communautés plutôt que les individus. Aujourd’hui, la question laïque est récupérée par le nationalisme.

L’arbre du « vivant » cache-t-il la forêt de l’exploitation et de la domination ? Les adeptes du tournant non humain sont-ils voués à être domestiqués par la capacité de récupération du capital ? "Penser comme un iceberg", "Habiter en oiseau" ou "Être un chêne", pour reprendre certains titres de la collection « Mondes sauvages » d’Actes Sud, est-ce incompatible avec la lutte des classes, ou cela constitue-il une condition de la nécessaire reconfiguration de celle-ci ?

« Tout grief n’est pas nécessairement de la haine », écrivait Shakespeare dans "Le Marchand de Venise". Réduire le mouvement des « gilets jaunes » à l’expression des haines qui se sont manifestées pendant cette séquence violente serait une erreur. Mais sa brutalité décom-plexée nous renvoie à l’imaginaire révolutionnaire dont sont pétries l’histoire et l’âme françaises. Sommes-nous au plus profond de nous-mêmes d’irréductibles sans-culottes ? La passion égalitaire ne peut-elle se déployer au pays de Rousseau qu’au prix de la violence ?

La découverte récente d’un lot d’archives restées inédites apporte un éclairage nouveau sur le « socialisme de guerre » et ses acteurs. Parmi ceux-ci figure le conservateur de cette précieuse documentation (lettres et manuscrits) qui en fut à la fois le destinataire et l’auteur, Pierre Georget La Chesnais (1865-1948). En nous aidant de ces archives, nous avons pu retracer le parcours de cet homme de réseaux qui évolua dans divers milieux, littéraires et politiques.