Capables de rendre des oeuvres numériques uniques, et non plus duplicables à l'infini, les NFT, ou "non fungible tokens" (en français « jetons non fongible »), ont d'abord marqué le marché de l'art contemporain avec des ventes de plusieurs millions de dollars. Mais demain, ils seront surtout au coeur de nos vies virtuelles.

C'est le concept à la mode dans le monde des start-up : décentralisé, et donc en théorie indépendant des Etats comme des géants de la tech, le nouveau web ne prétend rien de moins que rendre le pouvoir aux internautes.

Le bitcoin a bousculé le champ monétaire depuis son apparition en 2009. Fonctionnant sur le principe de la blockchain, il se passe d'intermédiaires ou d'organes centraux de régulation, à l'opposé du système traditionnel mis en place dans les sociétés mais régulièrement remis en cause lors des crises économiques. Portant avec lui l'espoir d'un modèle financier différent, le bitcoin a déjà fédéré des communautés de millions de personnes en ligne, persuadées que l'avenir passe par ce type de cryptomonnaie.

Pionnière du bitcoin et des technologies blockchain, la commune suisse de Zoug attire les nouveaux pirates de la finance. Reportage.

La blockchain est une technologie de transmission et de stockage d'informations qui garantit des transactions particulièrement sécurisées sans intermédiaire, et peut s'adapter à de nombreuses situations. Mais dans le secteur énergétique, cette technologie suscite autant d'espoirs que de craintes. D'un côté, elle pourrait faciliter la mise en place de réseaux décentralisés d'électricité renouvelable. De l'autre, la consommation d'énergie nécessaire au fonctionnement de la blockchain motive la recherche d'alternatives plus sobres.

Les tribunaux doivent parfois se prononcer sur des litiges en matière de création. “M” revient sur l’affaire entre l’artiste numérique Mason Rothschild et Hermès. Objet du contentieux : une déclinaison virtuelle du sac Birkin de la maison française.

Malgré la chute du bitcoin en mai, le secteur est en plein essor et les perspectives d'emploi sont prometteuses.

Bitcoin, NFT... La révolution blockchain a tout d'une désillusion. Mais cette techno de certification n'a peut-être pas dit son dernier mot. Et se répand aujourd'hui, plus discrètement, dans d'autres domaines.

Politique des quotas dans les musées, censure, NFT... La galeriste Nathalie Obadia analyse les liens complexes entre l'art et la politique, et questionne notamment la domination du soft power américain et occidental.

La blockchain s'est construite une réputation dans le segment des cryptomonnaies, mais en 2019, elle touche désormais un nombre grandissant de secteurs. Les entreprises à la recherche d'une meilleure traçabilité et de possibilités d'archivage plus grandes sont particulièrement concernées. Les assureurs peuvent par exemple vérifier plus facilement les dires de leurs clients grâce à des "smart contracts". En grande distribution, Carrefour fait appel à la blockchain pour montrer la provenance de ses produits.

Philippe Cassoulat est directeur général de Talan, président de l’Observatoire des métavers et co-auteur, avec François Illouz, de l’ouvrage « Métavers, NFT : décrypter le nouveau monde » (Éditions Hermann).

Non, les jetons non fongibles ne servent pas qu'à se faire de l'argent. La technologie commence à sortir du cadre de l'art numérique et même à oeuvrer pour la protection des consommateurs.