Le traité de Philostrate, écrivain du IIIe siècle, aborde un sujet majeur pour les Anciens : la question des rapports entre la forme du vivant, la santé et la beauté.

« Que s est-il passé en Russie hier ? » se demandait Kojève en 1941 dans un livre longtemps enfoui qui vient d être exhumé sous le titre de Sophia. « Que se passera-t-il en Russie demain ? » s interrogeait en 1877 le père de la philosophie russe, Vladimir Soloviev, dans les Principes philosophiques de la connaissance intégrale, soucieux alors de découvrir la « parole » que la Russie devait lancer à la face du monde pour le transfigurer. Entre eux, il y eut la révolution et le tournant d un siècle. Et, si Soloviev fondait un système philosophique prérévolutionnaire où il se faisait, selon le mot de ses admirateurs, la « conscience de la Russie », il appartenait à Kojève à la fois d hériter de cette Russie et de la renverser au nom du soviétisme, jusqu à s affirmer lui-même comme la « conscience de Staline », c est-à-dire la « conscience de l URSS ». C est cette lutte entre la philosophie religieuse russe fondée par Soloviev et la philosophie athée soviétique construite par Kojève qui est analysée ici. Dans cet essai on découvrira un Kojève réinscrit dans la culture de son pays, mais aussi une pensée importante et, pourtant, méconnue : la philosophie russe, au rôle déterminant dans les destinées d une nation en pleine ébullition et expérimentation tant artistiques, politiques que philosophiques.

Une introduction à l'histoire et aux grands thèmes de la philosophie, à travers la présentation des principaux penseurs ainsi que l'explication de citations emblématiques de leur pensée.

Du devoir de l'étudiant au journalisme, l'IA participe désormais à tous les types de production culturelle, exploitant l'intelligence collective. Questionnant la tentation de déposséder l'humain de ses qualités, le philosophe analyse ce que cette délégation de ses pouvoirs d'action et de décision à des interfaces implique dans des domaines tels que le travail, le soin ou l'éducation.

Le philosophe aborde trois points essentiels (crise, responsabilité et épreuve) constitutifs de la discorde entre humains pour mettre en perspective les errements, les insuffisances et les idéaux de tout un chacun.

Une analyse des positions philosophiques des penseurs au regard de l'histoire coloniale, puis décoloniale, de la France, depuis la Renaissance. A travers les textes qu'il étudie, l'auteur souligne une indignation sous-jacente et le besoin de dénoncer les injustices.

Anthologie de près de 650 textes philosophiques d'auteurs occidentaux, de l'Antiquité à l'époque contemporaine, sur le thème des différents handicaps. Ces extraits montrent aussi bien les préjugés véhiculés au fil des siècles que les réflexions déjà fécondes sur les déficiences.

Une analyse philosophique de l'oeuvre de Carl Gustav Jung visant à mettre en lumière les liens entre les concepts jungiens de quaternité, de mandalas ou encore de synchronicité et l'anthropologie. L'auteur s'appuie sur deux orientations distinctes des travaux du psychanalyste : l'interprétation positive de la philosophie kantienne et l'identification de l'inconscient collectif archétypique.

La grossesse concerne non seulement toutes les femmes - au moins comme une possibilité inscrite dans leur corps -, mais aussi chacun de nous, car nous sommes tous nés du corps d'une autre qui nous a portés avant que nous soyons jetés dans le monde !À l'heure où il est possible de décider de ne plus avoir de règles, de ne pas être enceinte, ou même de recourir au corps d'une autre pour porter son enfant biologique, il devient urgent de penser ce phénomène si particulier de la grossesse.L'enjeu est de taille : soit nous continuons à invisibiliser le corps des femmes, les dépossédant de ce qui se passe en elles, tout en effaçant la dette que nous avons envers le corps maternel ; soit - et c'est l'option de l'auteure - nous reconsidérons les femmes comme sujets de leur propre grossesse en osant penser la spécificité de leur corps.« Lorsque je suis enceinte, un ébranlement s'opère. Désormais je ne suis plus jamais seule. Et je ne suis plus, puisque je suis toujours entremêlée à un autre. Je suis deux pour un même corps, ou plutôt deux pour deux corps imbriqués. Le sujet enceint en est bouleversé. »Philosophe, féministe et mère de trois enfants, Marie Leborgne Lucas est agrégée de philosophie et enseigne la philosophie au lycée.

Sur le chemin philosophique du déchet, du sale, du pauvre, l'auteur rencontre les plasticiens qui ont appris à renoncer aux substrats habituels pour se tourner vers ce qui se délite ou se corrompt, les philosophes grecs, Bacon ou Leibniz, les scientifiques enfin comme Cuvier, reconstruisant un animal entier à partir d'un détail comme une dent.