Gènes, espèces, populations, écosystèmes, paysages : la biodiversité inclut tous les niveaux d’organisation du vivant et le souci de sa préservation. Le concept ayant émergé à la fin du XXe siècle dans la littérature scientifique, on est encore loin d’en comprendre toute la richesse et tous les mécanismes. Cependant, des mythes tombent. Ainsi, la forêt soi-disant vierge d’Amazonie était habitée à l’époque précolombienne.

En Bretagne, les fous de Bassan dépérissent à vue d’œil : ils n’ont plus assez de poissons pour se nourrir. Dans les campagnes, les oiseaux voient leurs effectifs fondre en raison de l’agriculture intensive : 35 % en moyenne en vingt-cinq ans. Sur la planète, 290 millions d’hectares de forêt primaire ont disparu entre 1990 et 2015. En Europe, les espèces forestières ne migrent pas assez vite pour s’adapter au changement climatique. Et, à Terre-Neuve, il ne reste que 5 % du stock de morues qui existait en 1970… Des effondrements inquiétants qui se produisent à une vitesse inédite. Sommaire.

Selon les géologues, l'homme aurait fait entrer la Terre dans une nouvelle ère géologique. Est-ce parce qu'ils sont trop nombreux que les humains provoquent de tels déséquilibres biophysiques ? Pour Sandrine Paillard (économiste contribuant à l’animation du programme Future Earth, dont le bureau français est hébergé par le CNRS), il faut surtout agir sur les modes de vie des plus pollueurs d'entre nous... Points abordés : une capacité limitée de la terre à accueillir ? ; le nombre importe moins que le mode de vie ; des limitations démographiques justes ? Quelques données chiffrées.

Malthus avait-il raison ? Les chercheurs sont loin d'être d'accord : écototalitaires, néo, anti et même écolo-malthusianistes s'affrontent encore sur la question. Pour Hugo Lassalle (enseignant en sciences sociales à l'université Clermont Auvergne), il serait temps de dépasser les clivages pour faire face à un avenir angoissant, si tous les humains se mettent à consommer comme les Occidentaux... Points abordés : contrôler la croissance démographique ; le capitalisme, seul responsable ? ; une opposition à dépasser ? Un encadré : la perspective écototalitaire. Peu de chiffres.

Combien d'humains la Terre peut-elle (sup)porter ? Les estimations varient de 1 à 1000... La question demeure, mais la réponse ne saurait être absolue. Elle soulève des enjeux de justice, interroge nos modes de vie et invite à des arbitrages. Points abordés : une terre capable de nous supporter ? ; les choix individuels au prisme du collectif ; faire des compromis face à l'incertitude. Quelques données chiffrées. Fait partie d'un dossier "Fécondité : un enjeu pour la planète ?".

Le compte à rebours a commencé. Pour inverser le cours du réchauffement climatique, l'Américain Paul Hawken et soixante-dix chercheurs proposent une boîte à outils à utiliser immédiatement. Rencontre.

Depuis quelques années, un réseau international d'universitaires s'est constitué pour battre en brèche l'idée du déclin de la planète. Santé, éducation, niveau de vie, conflits... le sort des humains s'améliore, jurent-ils. Appel à la lucidité ou légitimation du libéralisme économique ? Sommaire. Les nouveaux optimistes. Bill Gates : "voir le meilleur de l'humanité". Ruut Veenhoven : "On est heureux... mais on nous le cache !". La théorie de l'effondrement.

Ils s'appellent eux-mêmes les "collapsologues". Pour eux, le saccage de la nature ne pourra plus être rattrapé et l'écroulement de nos sociétés est désormais inexorable. Mieux vaut en prendre son parti et préparer l'après. Enquête sur un courant de pensée à l'audience grandissante. Sommaire. Effondrement, la théorie qui monte. Laurent Bopp, climatologue : "La peur n'est pas un moteur". Delphine Batho, présidente de Génération Ecologie : "L'effondrement appelle à l'action". Gaël Giraud, économiste : Fuir ou faire face.

Inventer un avion propre, c'est faisable. Mais est-ce bon pour la planète ? L'astrophysicien Aurélien Barrau appelle les scientifiques à repenser totalement le progrès.

Elle partage un point commun avec les énormes bateaux industriels qu’elle combat : c’est une machine de guerre ! Mais qui est mue par un émerveillement sans faille pour les fonds marins et leurs habitants. Une sensibilité rationnelle transformée en pugnacité lorsqu’elle s’attaque, en tant que directrice de l’ONG Bloom, aux lobbys de la pêche industrielle et à la corruption qui gangrènent notamment l’Union européenne, au détriment des pêcheurs artisans et de tout le vivant.