Le président du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne prévient qu’il veillera à la transparence et l’équité des droits voisins entre les familles et titres de presse. Extrait de la série de podcasts "Presse, Gafa et droits voisins", extraits de la série de podcasts "Presse, GAFA et droits voisins" réalisée en association avec l'Institut des droits fondamentaux numériques, IDFRights.

Convaincu que le digital a sauvé la presse, Henri Nijdam, directeur de la publication et de la rédaction du "Nouvel économiste" perçoit l'enjeu pour la presse de trouver un modèle économique grâce à lui. Le digital démultiplie les sources de revenus de la presse à partir d'une même marque, il a aussi divisé les coûts par quatre. Pour sortir de la position de faiblesse de la presse par rapport aux distributeurs numériques, il appelle les éditeurs/producteurs et distributeurs à entamer de vraies négociations tarifaires, à l'image de l'agroalimentaire avec la grande distribution.

En 2017, les deux géants américains Google (moteurs de recherche) et Facebook (réseau social) ont procédé à quelques changements en faveur des médias, dont la presse. Google a pour la première fois accordé aux éditeurs de contenu la possibilité de contrôler le nombre de visites gratuites de leurs sites accordées aux lecteurs qui arrivent par le moteur de recherche. De son côté Facebook affiche maintenant le logo des publications dans certains des posts publiés sur sa plateforme.

Le métier de la veille est concerné, depuis une dizaine d’années, par le retour au modèle payant de l'information. Un retour en arrière initié par l'adoption, à nouveau, du modèle payant par la presse électronique en raison du déclin des recettes publicitaires. En parallèle, d'autres sources autres que les médias restent payantes, comme par exemple les publications académiques, les brevets, les études de marché, les bases de données, etc. Des précisions. Pas de chiffres.

Format de diffusion historique sur Internet, la newsletter semblait vouée à disparaître à l'heure des réseaux sociaux et autres flux d'actualités. Pourtant, elle résiste et fait même plus encore. Plusieurs médias ont décidé de relancer cette pratique comme "Le Figaro" en 2018 avec une newsletter dédiée à ses abonnés, ou le site web de nouvelles technologies "Presse Citron" qui propose une newsletter payante, en mettant en avant la valeur ajoutée des informations qui s'y trouvent.

Plus qu'un phénomène, le numérique révolutionne plusieurs industries culturelles du fait de la mise en place de kiosques. Kiosques à musique, kiosques à journaux, kiosques à films et de séries TV, et bientôt kiosques de jeux vidéo... Sur abonnement mensuel, ces plateformes autorisent l'accès à la demande, en illimité et en streaming (c'est-à-dire sans téléchargement) à de grands volumes de contenus, depuis l'ordinateur ou le smartphone. Ce modèle bouleverse les secteurs à plus d'un titre. Il fabrique de nouveaux géants de la distribution de contenus, tels que la plateforme Netflix.

Dans un média en ligne qu’il a créé, Abraham Jiménez Enoa, journaliste indépendant, décrit les vies compliquées de ses concitoyens, mais ses chroniques ne plaisent pas toujours aux autorités.

Depuis 2019, de nouveaux acteurs font leur apparition sur le marché français de la presse en ligne, comme Apple News+ ou Pressmium. Ils se présentent comme des services de "streaming presse", donnant accès à un grand nombre de titres et d'articles en échange d'un abonnement au prix moins coûteux que la majorité des agrégateurs de presse déjà en place. Ces nouveaux outils peuvent devenir d'intéressants compléments aux agrégateurs, puisqu'ils proposent des articles présents nulle part ailleurs.

Spécialiste de l'accès numérique à la presse française, EDD a discrètement changé de nom au cours du mois de mars 2020. Désormais nommé Aday, il se présente comme une véritable plateforme de veille média évoluant dans la sphère médiatique au sens large et nourrit l'ambition de s'ouvrir à l'international. Son nouveau service Tagaday (ex-Press'EDD) comprend désormais une indexation via des tags.

Si les répercussions concrètes de la crise sanitaire sur l'édition jeunesse sont encore à ce jour plus qu'incertaines, la crise du COVID-19 aura bouleversé du jour au lendemain le fonctionnement de la presse jeunesse. Un secteur qui n'a pas attendu "le jour d'après", pour, en à peine quelques jours, se réinventer en offre de médias numériques. Petit tour d'horizon : deux modèles (Fleurus, Milan), un même constat.

Depuis le l'avènement d’Internet, le modèle économique de la presse écrite, soutenu par la publicité, s’est effondré. A titre d'exemple, au cours des vingt dernières années, les recettes publicitaires des journaux américains ont chuté d’environ 80%, tandis que le tirage a diminué de moitié environ. Si le trafic en ligne a augmenté, les revenus de la publicité numérique n’ont pas réussi à compenser l’épuisement des bénéfices de la presse écrite. Au-delà de l'arrivée sur le marché de la Big tech, de nouveaux business models alternatifs émergent pour la presse. Décryptage. Pas de chiffres.

Production, distribution, consommation, voilà les trois piliers de l'économie de la presse, un secteur qui se confond désormais avec le numérique, les médias et les plateformes en ligne. Cependant, elle bénéficie désormais plus aux Gafa qu'à la presse française, qui a perdu 71% de ses revenus à leur profit, depuis 2000. La publicité digitale (75% du marché en France détenus par Google et Facebook) est insuffisante pour financer la presse, qui doit compter aussi sur les abonnements numériques (qui sont passés de 20 à 50% en six mois, en 2020). Quelques données chiffrées.