Dans cette leçon de cinéma, le réalisateur japonais définit le cinéma comme un enregistrement fragmentaire, qui oscille entre document et fiction. Réaliser un film consiste donc à déterminer le format d’un plan (couper), faire naître un récit (monter) et faire apparaître la force intérieure des sujets (écouter).

Déjà coscénariste des "Fantômes d'Ismaël" d'Arnaud Desplechin, Léa Mysius sort à 28 ans son premier film, "Ava", vu à Cannes. Une ode solaire à l'émancipation adolescente qu'elle a obstinément refusé de tourner en numérique.

Face à l’émergence de nouveaux cinéastes, scénaristes et acteurs africains-américains, les directeurs de la photographie ont dû s’adapter. Et veiller à ce que les acteurs de couleur soient éclairés à leur juste valeur. A l’égal des Blancs.

Deux ans après le sulfureux "Bang Gang", Eva Husson change de registre. "Les Filles du soleil", avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot, célèbre le combat des femmes kurdes pour leur liberté face au terrorisme islamiste. "Première" est parti suivre ce tournage commando en plein coeur de la Géorgie.

Amos Gitaï signe avec "Un tramway à Jérusalem", premier film d'une trilogie, une fiction à la superbe photo. Rencontre avec un humaniste israélien, intellectuel et artiste engagé.

Acteurs scannés, scénarios pondus par des algorithmes, clonage vocal, deepfake... En quelques mois à peine, l'intelligence artificielle a transformé les imaginaires, explosé tous les cadres légaux de la propriété intellectuelle et déclenché une levée de boucliers historique à Hollywood... Tour d'horizon d'une révolution copernicienne. Sommaire. Est-il bien raisonnable de cloner la voix de Dark Vador ? Une machine peut-elle contre le vrai et le beau ? Faut-il réaliser des films « 100 % IA » ? Simon Bouisson : "La machine m'a amené sur des terrains créatifs où je ne serais jamais allé".

Après l'élégiaque "Retour à Ithaque", huis clos sur les idéaux trahis et les espoirs déçus qui mettait aux prises un exilé cubain de retour dans l'île et ses amis de jeunesse, Laurent Cantet nous offre une nouvelle fois, avec "L'Atelier", un magnifique portrait de groupe, ancré dans le réel, dessinant le tableau inquiet et pourtant lumineux d'une jeunesse confrontée à une vie déjà écrite et sans perspectives.

Il est intéressant de réfléchir au choix radical de deux cinéastes, Alejandro G. Inarritu et Sebastian Schipper qui, à quelques mois d'intervalle ("Birdman" à la Mostra de Venise 2014, "Victoria" à la Berlinale 2015), proposaient deux oeuvres articulées autour du défi du plan-séquence unitaire (dont "Rope" de Hitchcock, 1948, a signé l'acte de naissance).

Cela fait si longtemps que le cinéma de Robert Guédiguian nous accompagne régulièrement (20 films en plus de 35 ans), que nous aurions presque trop tendance à le tenir pour acquis ... Douze ans déjà depuis notre dernier entretien avec lui, pour "Le Promeneur du Champ de Mars", pourtant l'un de ses films les plus atypiques !