Collectivités locales et Etat sont d'accord : il faut renforcer les moyens humains de la politique de la ville, notamment depuis la crise sanitaire. Ils s'associent donc pour consolider les équipes en place ou créer de nouveaux postes et métiers. Mais ces renforts s'appuient sur des dispositifs et contrats à durée limitée. Cela les fragilise, empêche ces agents comme leurs employeurs de se projeter et laisse planer l'incertitude sur la pérennité de services répondant à des besoins réels.

De nouvelles communes et les intercommunalités doivent désormais élaborer un plan communal de sauvegarde, un PCS. Le champ des PCS s'élargit aux communes exposées à un risque naturel, comme les inondations, les séismes, les éruptions volcaniques... La désignation d'un élu référent et l'obligation d'organiser un exercice pour tester le PCS au moins tous les cinq ans avec la population recréent une dynamique autour de cet outil.

En ce lendemain de premier tour des élections municipales, rien n'est encore joué pour les candidats aux municipales. Ni pour les DG en poste, qui auraient cependant tout intérêt - si ce n'est déjà fait - à se préparer à une potentielle décharge de fonctions.

Dans son livre "La France des possibles", l'animateur des congrès des maires célèbre les actions innovantes des communes. Sa contribution au rapprochement entre élus et citoyens.

Depuis les années 80, de nombreux chercheurs en sciences sociales, principalement anglo-saxons, dénoncent les effets du néolibéralisme sur les villes. Explosion des inégalités, gentrification, éviction des populations précaires, envol des loyers, ghettoïsation des populations à la fois les plus riches et les plus pauvres... Le politologue spécialiste des métropoles Gilles Pinson, professeur à l'institut d'études politiques de Bordeaux, synthétise dans son dernier livre ces critiques, les nuance parfois et tente d'y trouver des solutions.

Les scrutins de mars et de juin ont entraîné un renouvellement total ou partiel des équipes municipales et intercommunales. Pour l'administration, direction générale en tête, l'heure est à la pédagogie et à l'adaptation.

Les enchères pour l'attribution des fréquences de la 5G ont commencé fin septembre 2020 en France. Le déploiement de cette nouvelle génération devrait ainsi s'amplifier, de même que les critiques qui l'entourent. De nombreux élus locaux s'opposent en effet à sa démocratisation et à l'installation d'infrastructures dédiées, dénonçant une course à la technologie sans aucun sens environnemental, ou s'interrogeant sur les potentiels risques liés aux ondes.

La gratuité des transports publics était une promesse de campagne présente chez plus de 100 candidats aux élections municipales de 2020. Jusqu'à présent, 35 territoires ont opté pour la gratuité, mais ce nombre est donc amené à grandir à l'avenir. Cette mesure pose toutefois de sérieuses questions économiques, puisque la billetterie représente un tiers du budget des transports publics. Il faut donc trouver de nouvelles sources de revenus ou réduire les coûts. En attendant, les élus avancent pas à pas sur la question, rendant les transports gratuits le week-end ou un jour par semaine.

Rob Hopkins est l'un des activistes écologistes anglo-saxons les plus d'influents dans le monde. Le réseau des villes en transition qu'il a initié a essaimé dans cinquante pays. Porté par l'urgence du changement de société qu'impose le changement climatique, mais aussi par la foi dans les possibilités d'un futur radieux, il est allé à la rencontre des personnes inspirées par sa communauté de Totnes (8000 hab., Angleterre), ville qui s'est mise en marche pour la transition écologique en 2006.

Tracing des cas contacts, ouverture d'un centre de dépistage... de nombreuses villes multiplient les initiatives pour contenir l'épidémie, parfois à la place des agences régionales de santé (ARS), qui sont souvent dépassées.

L'agriculture se fait une place au sein des quartiers en phase de renouvellement urbain en 2020. Un appel à projets de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, lancé en janvier, incitait à promouvoir les initiatives d'agriculture urbaine, qu'elles prennent la forme de microfermes, de jardins, de serres, de champignonnières, etc. Ces installations offrent des bénéfices alimentaires, mais également écologiques, sociaux et professionnels, en favorisant la présence d'espaces verts en ville et en oeuvrant à la sensibilisation des plus jeunes ou pour la réinsertion des travailleurs.

Dans une étude, l'Association des directeurs généraux des communautés de France s'attaque aux logiques souverainistes des "petites patries" locales. Des prés carrés qui perdureraient en raison d'une ressource financière "trop abondante". Explosif.