La politique du président Erdogan est en train de saper le dernier espoir de voir un pays musulman démocratique et moderne, selon ce journal libanais.

Si le président fait peser une chape de plomb sur le pays, c'est parce qu'il croit que le monde entier complote contre lui, estime ce site de l'opposition.

Dès la rentrée prochaine, le concept de "bon djihad" sera enseigné dans les écoles turques. Une offensive du président Erdogan contre la laïcité, que prônait pourtant le fondateur de la Turquie moderne, AtatŁurk.

Ni conquérants, ni insurgés. Dans "Insoumis", Tzvetan Todorov décrit des femmes et des hommes qui ont changé le destin de leur pays. "Marianne" leur consacre une série dont la première partie porte sur Kadri GŁursel. Le brillant éditorialiste de "Cumhuriyet", dans les geôles d'Erdogan depuis neuf mois, risque quinze ans de prison. Son procès s'ouvre le 24 juillet 2017.

Selahattin Demirtas et Abdullah Ocalan incarnent la renaissance d'un peuple. Le premier se trouve au centre du jeu politique turc. Le second, séquestré sur une île, est considéré comme un "terroriste" par Ankara. Quels liens entretiennent-ils ?

En tentant de déstabiliser le gouvernement, les militaires turcs ont peut-être déjà entamé le processus d'un coup d'Etat, au risque, pour la Turquie, de se retrouver dans une situation à l'algérienne.

Islamiste, le Premier ministre turc, Necmettin Erbakan, voudrait remettre la religion aux commandes de son pays. Sereins, ses adversaires laïcs pensent que la charia est soluble dans la démocratie - surtout si l'Europe vient à la rescousse.

Après sa spectaculaire victoire aux élections législatives en juillet dernier, le Parti de la justice et du développement (AKP) s'est lancé dans une profonde réforme de la Constitution.

La Turquie est-elle économiquement prête à entrer dans l'Europe ? Faut-il s'attendre à une montée de l'islamisme ? Qu'en est-il du respect des droits de l'homme ? Où en est le conflit avec les Kurdes ?...

Les élections législatives ont balayé les partis politiques traditionnels et leurs leaders.

Le parti islamiste modéré actuellement au pouvoir à Ankara est-il une machine politique au service d'un opportuniste ambitieux ? Ou le meilleur rempart contre une offensive politique des extrémistes musulmans ? Ou une couverture provisoire pour les groupes clandestins qui veulent instaurer un Etat islamique ?