Jadis courtisé par les grandes puissances et présenté comme un modèle à suivre pour les Etats musulmans, le pays est aujourd'hui brouillé avec tout le monde.

Le président concentre tous ses efforts contre les Kurdes au détriment de la lutte contre Daech. Reportage.

Le parti islamo-conservateur au pouvoir obtiendra-t-il une majorité suffisante pour instaurer un régime présidentiel ? C'est l'enjeu majeur du scrutin législatif du 7 juin 2015, explique le politologue Emre Erdogan.

Avec Recep Tayyip Erdogan, pas de demi-mesure : on l'adule ou on le hait. Certains voient en lui le porte-parole des masses rurales et pieuses. D'autres, un autocrate arrogant et corrompu. Vous avez dit polarisation ?

Selon un journal proche de l'AKP, le parti au pouvoir, Emine Erdogan recycle les pelures de pomme et de citron et fait des sauces avec les noyaux d'olive. Mais l'exercice de propagande a fait chou blanc.

L'AKP, parti de Recep Tayyip Erdogan, l'homme fort du pays depuis treize ans, a perdu sa majorité à l'Assemblée du peuple. En cause : l'autoritarisme, l'arrogance et l'instrumentalisation de la religion.

L'attentat d'Ankara, qui a fait au moins 97 morts le 10 octobre 2015, a frappé une société où les clivages et la violence n'ont jamais été aussi importants.

Le 1er novembre 2015, les Turcs se rendent aux urnes pour élire leurs députés dans un contexte très tendu après le double attentat qui a fait près d'une centaine de morts à Ankara le 10 octobre. Obsédé par la question kurde, le président turc a de facto isolé son pays dans le grand jeu du Moyen-Orient. Une économie qui stagne, de graves dissensions internes, la perspective d'un Etat kurde à ses frontières, le poids des réfugiés n'ont fait que renforcer la politique autoritaire d'Erdogan. Lâchée par les Américains et les Russes, la Turquie semble aujourd'hui au bord de l'implosion. Sommaire.

Depuis Istanbul, l'écrivain turc s'inquiète de la situation de plus en plus chaotique de son pays.