Contre le président et ses "courtisans", le groupe parlementaire est en train de devenir le QG de la résistance au sarkozysme

Comment nous voient nos voisins européens ? Leur vision a-t-elle changé depuis qu'un VRP hyperactif occupe l'Elysée ? La France de Sarko est-elle toujours la France ? A l'heure où le chef de l'Etat s'apprête à présider l'Union européenne, notre sondage, notre enquête dans les principales capitales européennes et les points de vue de Julian Barnes, Volker Schlöndorff, Marco Bellocchio, Jorge Semprun...

Il attendait la croissance, le pouvoir d'achat, l'Europe... Même s'il n'est pas directement responsable des maux qui l'accablent, le président français continue à voir le sol se dérober sous ses pas.

Le président au plus bas dans les sondages a compris qu'il lui faudrait beaucoup de temps pour remonter. Il invite la fine fleur de l'intelligentsia et le Tout-Paris des médias pour leur expliquer sa stratégie.

Création d'événements permanents, saturation de l'espace médiatique... Pour l'essayiste Philippe Guibert, le candidat Sarkozy s'est comporté en pro de la com et de la télé. Ce sont ces règles qu'il continue à appliquer aujourd'hui.

Jean-Michel Quillard, grand maître du Grand Orient de France, fustige le discours de Nicolas Sarkozy au Vatican et dénonce une atteinte à la laïcité.

Les vacances présidentielles sont aussi l'occasion de corriger son image. Ni bling-bling ni plan-plan, le chef de l'Etat peaufine dans le castel de la famille Bruni, sa nouvelle ligne de com : chic et tranquille.

Par 539 voix contre 537, soit une de plus que la majorité des trois cinquièmes requise, Sarkozy a fait passer sa révision constitutionnelle.

En poursuivant son entreprise de destruction des 35 heures, le chef de l'Etat donne des gages à sa majorité mais risque de recréer un front des syndicats contre sa politique.

Entre les militaires et le chef de l'Etat, c'est un véritable choc des cultures qui oppose la droite du pouvoir et de l'argent à la droite des valeurs et de l'honneur, incarnée par les militaires.

Syndicalistes ou patrons, hauts fonctionnaires ou journalistes, parlementaires ou... Premier ministre : tous victimes de cette tendance très sarkozyienne à tout régenter.

"Notre problème n'est pas de trouver des investisseurs ou des clients, explique un ex-Premier ministre algérien. C'est de choisir le modèle de développement que nous voulons.