Les employés du géant du commerce en ligne devront retourner au bureau tous les jours. D’autres entreprises pourraient suivre et remettre en cause le mode hybride hérité de la pandémie.

Vous détestiez H&M, Zara et Primark ? Vous n'avez rien vu. Shein, un site de vente en ligne de vêtements venus de Chine, décline à outrance le modèle de la fast fashion, et fait passer ces cadors pour des dinosaures. Effrayant ?

Ce diplômé de Centrale, à la tête d'un marché en ligne de produits bio, est en quête d'un modèle respectueux de l'environnement et des agriculteurs.

Plus vite, toujours plus vite ! Les citadins ont vu partout fleurir les affiches des "quick commerces" vantant une livraison à domicile d'aliments ou de produits du quotidien, promis dans un premier temps en quinze, voire dix minutes. Si les acteurs de ce nouveau marché (Gorillas, Flink, Getir, Gopuff) ne mentionnent plus de durée, ils continuent de suggérer une arrivée express. Une offre "tout, tout de suite", qui peut paraître anachronique à une époque où la surconsommation est accusée de tous les maux.

Le géant américain choisit avec soin les communes françaises dans lesquelles il s'installe. Et exige une grande discrétion de la part des élus, jusqu'à leur faire signer des clauses de confidentialité. Enquête.

Sous la contrainte. C'est ainsi que les entrepôts français d'Amazon ont fermé leurs portes, le 16 avril 2020, en pleine épidémie de Covid-19. Condamné par la justice pour avoir «méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés», le géant américain du commerce en ligne a suspendu un mois durant son activité en France. Cet épisode signait le dénouement d'une saga de plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés. Des semaines à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques.

Beaucoup d'enseignes ont freiné le développement de ce circuit. Pour autant, il continue de progresser, essentiellement soutenu par plusieurs adhérents du Mouvement E.Leclerc. Données chiffrées. Graphiques.

L'entreprise allemande pense pouvoir réussir là où le géant suisse Richemont a échoué. Données chiffrées.

En 2019, pour la première fois, le CA généré par l'e-commerce en France a dépassé les 100 milliards d'euros grâce à une hausse de 11,6%. Le panier moyen était de 59 euros contre 91 euros en 2009, avec 43 achats par an contre 38 en 2018. 71% des e-commerçants possèdent également une boutique physique, tandis que 22% des pure players souhaitent ouvrir un point de vente physique. En 2020, la croissance du e-commerce français devrait se calmer (+11,5%), mais son CA devrait tout de même atteindre 115,2 milliards d'euros. Graphiques. Données chiffrées.

Né aux Etats-Unis en 2013, Gopuff a été le pionnier du quick commerce. Très rapidement rentable, en huit ans et demi, il a levé 4 milliards de dollars et il est, en 2022, valorisé 15 mds de dollars. Il se déploie désormais en Europe (y compris en France) suite à l'acquisition du britannique Dija. Mais des acteurs locaux ont déjà pris leur marque sur ce territoire. Pour autant, le co-fondateur et PDG de Gopuff, Yakir Gola, est confiant dans sa capacité à rattraper son retard en Europe. Il compte capitaliser sur mon modèle économique éprouvé qui lui a donné la capacité d'investir. Des détails.

Fin 2021, sous l'initiative de la sénatrice Laure Darcos, le Parlement français a adopté une loi, la loi Darcos, pour instaurer un prix plancher sur les frais de port. Il s'agit notamment de protéger les libraires français qui ne peuvent pas rivaliser avec de gros acteurs comme Amazon, qui proposent des frais de port très bas, généralement à un centime.

Cette cité anglaise à l’est de Manchester illustre un paradoxe : dans la banlieue, les entrepôts d’Amazon ont créé des emplois, mais dans le centre-ville, les boutiques ferment, ruinées par la vente en ligne.