Emmanuel Macron a choisi le passage en force sur les retraites, assumant le coût politique de sa réforme : un Parlement brusqué, un pays en ébullition, des risques de radicalisation... Comment peut-il gouverner désormais ? Notre décryptage, les analyses d'Agathe Cagé, Johann Chapoutot, Michaël Foessel, Vincent Martigny, Myriam Revault d'Allonnes, Nicolas Roussellier, et un entretien avec l'économiste Ludovic Subran. Sommaire. La République enlisée. Une crise de régime ? "Les marchés craignent aussi une explosion sociale".

Adepte d'un pouvoir vertical et privé de majorité absolue, Emmanuel Macron s'imagine de plus en plus gouverner en contournant l'Assemblée.

Selon l'historien Patrick Weil, l'excès de présidentialisme bloque la "régulation des débats et des conflits". Et les oppositions devraient engager sans attendre un travail pour rééquilibrer la Constitution.

"Il n va falloir se poser ce genre de question." La "question" qui taraude Benoît Payan, le maire ex-PS de Marseille, dans une interview au "Figaro" compte parmi celles qui paraissaient taboues il y a encore peu à gauche: le cumul des mandats. Il y a presque dix ans, la loi du 14 février 2014, votée sur les instances de François Hollande, interdisait aux élus de cumuler les fonctions exécutives locales (maire, maire adjoint, président ou vice-président d'un conseil départemental ou régional) avec celles de député ou de sénateur. Sommaire.

Pour effacer la calamiteuse séquence de la loi immigration, Emmanuel Macron a abattu une carte inattendue en nommant Premier ministre le populaire Gabriel Attal, lui-même habile communicant. Un choix symbolique qui ne devrait rien changer à l’équation impossible de ce quinquennat. Sommaire. Macron - Attal. Le coup de com' permanent. Les secrets d'une nomination surprise. A l'éducation, un ministre de la parole. Pierre Rosanvallon : "Emmanuel Macron a abîmé la démocratie"

Les défis qui attendent le nouveau locataire de Matignon sont colossaux. Une partie de la difficulté tient d'ailleurs au flou qui entoure ses fonctions et la nature de sa relation avec le président. Sommaire. Une coalition de perdants, éditorial. La peur. Bastien François : "Avec cette nomination, le président a brûlé sa dernière cartouche". Le marteau et l'enclume. "Reste à Matignon, si tu peux !", le poster du "1".

Le Premier ministre peut-il redresser le pays ? La nomination de l'ex-commissaire européen LR rebat les cartes à droite... et au sommet de l'Etat. Sommaire. Michel Barnier, le régent. La méthode Barnier. Cette gauche qui ne veut pas gouverner. Le piège tendu par Le Pen. Pierre Vermeren : "Barnier peut devenir un grand Premier ministre". Jacques de Larosière : "Un peu de jugeote suffit pour équilibrer un budget". Élysée-Matignon : je t'aime, moi non plus.

Cette arme parlementaire qui va peser plus que jamais n'est pas sans risque. Ni pour ceux qui la déposent ni pour le pays.

Une élection ne se limite pas à ses résultats. La manière dont ces derniers commandent le choix des gouvernants et des politiques menées renseigne sur la qualité des infrastructures démocratiques de l’Etat ou de l’organisation qui s’y soumet. Les élections européennes de mai 2019 doivent s’apprécier à l’aune de ces deux dimensions. A l’absence de net vainqueur sorti des urnes s’est ajouté un cadre mal assuré voire disputé pour tenir compte des résultats dans les nominations aux plus hauts postes européens, à commencer par la présidence de la Commission.

Les législatives n'ayant pas permis à une majorité d'émerger, l'outil prend une vigueur inédite dans cette nouvelle Assemblée éclatée façon puzzle.

Faible score des soutiens d’Emmanuel Macron, très forte poussée de l’extrême droite, réveil de la gauche... : les résultats des élections législatives, le 19 juin 2022, font craindre une France ingouvernable pendant cinq ans. Ce Parlement apparemment incontrôlable est pourtant une victoire pour la démocratie, estime la "Tageszeitung". Fini la chambre d’enregistrement, place au débat ! Sinon le populisme d’extrême droite raflera la mise, ou un quatrième tour se préparera dans la rue, craint la presse internationale. Sommaire. Une chance pour la démocratie ?

C'est un feuilleton politique qui pourrait causer bien des tourments à Emmanuel Macron début 2025 : qui choisir pour remplacer Laurent Fabius à la présidence de l'institution ? Récit.