Avec "Merveilles à Montfermeil", son premier long métrage, Jeanne Balibar signe un film politique et une comédie complètement barrée. Et imagine, "en poussant le bouchon", un avenir meilleur pour ces quartiers et habitants laissés pour compte.

Avec Maryam Touzani, pour "Adam", et Manele Labidi avec "Un divan à Tunis", zoom sur deux femmes audacieuses qui combattent l'obscurantisme. Sommaire. "Adam", deux combattantes à Casablanca. "Un divan à Tunis", la psy ne renonce pas.

Réalisatrice de clips (Rihanna, Beyoncé... ), Melina Matsoukas sort son premier long métrage, "Queen & Slim". Récit d'une cavale, il est aussi celui de la solidarité afro-américaine. Une attitude qui guide la cinéaste dans sa pratique artistique.

Le cinéma, elle y est entrée comme par effraction, avec "Simone Barbès ou la Vertu", en 1980. Au-delà de ce coup d'essai devenu culte, l'oeuvre de Marie-Claude Treilhou, entre fictions et documentaires, est guidée par le désir de saisir la marche - et les marges - du monde. Portrait d'une cinéaste trop méconnue à redécouvrir d'urgence.

Autrice de la multiprimée "Fleabag", scénariste du prochain James Bond, droïde à ses heures, elle transforme tout ce qu'elle touche en or.

Associée au festival Premiers Plans d'Angers, LaCinetek offre une belle rétrospective au public orphelin de Chantal Akerman. Une oeuvre refuge, protéiforme, qui affûte avec une douceur rare notre attention au monde.

Elles portent avec conviction des films audacieux qui ont deux points communs : mis en scène par des femmes, ils parlent des femmes. Rares en compétition, elles occupent le terrain des autres sélections dans des registres allant de la comédie au gore. Zoom avant sur cinq cinéastes françaises qui vont secouer la Croisette.

En 1973, Anna Karina prend une caméra et, en tout indépendance, filme une histoire d'amour post-68 entre Paris et New York. "Vivre ensemble", disponible en DVD depuis novembre 2017, ressort en salle le 14 février 2018.

Quel tempérament singulier que celui de Chloé Zhao ! Cinéaste américaine émigrée de Chine à l'adolescence, elle a été révélée par son premier long métrage qui se déroulait dans une réserve amérindienne Lakota à Pine Ridge (Dakota du Sud), "Les Chansons que mes frères m'ont apprises".

Ildikô Enyedi est une cinéaste parcimonieuse. Après son premier long métrage "Mon XXe siècle", présenté dans la sélection Un certain regard à Cannes, en 1989, et récompensé par la Caméra d'or (voir "Positif" n° 341-342, juillet-août 1989, Cannes, p. 80), il a fallu attendre (du moins sur les écrans français, car la cinéaste hongroise a en réalité développé quelques autres projets entre-temps) presque trente ans pour la retrouver avec "Corps et âme".

Cinéaste «par accident», elle a joué et fait de la musique avant de réaliser dix-huit films, dont le nouveau, «Police», sortira en septembre 2020. Rencontre avec une femme libre.

Avec ses films féministes et son action militante, la réalisatrice de "Portrait de la jeune fille en feu" poursuit un objectif : modifier le rapport de force entre hommes et femmes dans le cinéma. A la veille des César, récit d'une conquête, menée par une cheffe de bande dont la radicalité dérange et fascine.