Une courte rétrospective, le temps d'un week-end à la Cinémathèque française début février pendant celle consacrée à Jean-Luc Godard, a donné l'occasion de (re)découvrir les splendides filins d'Anne-Marie Miéville-presque tous inédits en DVD en France.

Elle était l'amie d'Aimé Césaire et de Léopold Sédar Senghor, l'élève de Marc Donskoï et la complice de Chris Marker. Orpheline débarquée à Paris dans les années 1950, elle s'était donné un patronyme surréaliste, comme pour mieux déjouer les assignations et leur opposer son identité irrévérencieuse et généreuse. Maldoror portait à l'écran les "chants d'ombre" de la négritude et les luttes de libération des pays africains. Elle est morte le 13 avril 2020 des suites de la Covid-19. Son oeuvre foisonnante, riche d'une quarantaine de films de tous formats, reste presque invisible.

A l’occasion d’une rétrospective et d’un livre qui lui sont consacrés, Dominique Cabrera revient pour nous sur une partie de son oeuvre.

Théâtre ("Royan"), séries ("Ovni(s)", "Lupin") et cinéma ("L'Origine du monde", "Amants"), Nicole Garcia devrait démarrer en fanfare cette année 2021. Pour "Première", la comédienne et réalisatrice fait le point sur ses activités tous azimuts.

Réédition de l'autobiographie de cette pionnière enfin reconnue du cinéma. Un récit féministe sans emphase et à l'humour délicat par une amoureuse d'un unique prince charmant : le cinématographe.

Elles ont connu le succès en tant qu'actrices et sont aujourd'hui saluées comme réalisatrices. Céline Sallette, Laetitia Dosch et Ariane Labed ont rendez-vous à Cannes, où chacune présentera son premier film dans la sélection Un certain regard. Avant elles, de nombreuses comédiennes françaises ont répondu à l'appel de la caméra. Une expérience émancipatrice qui se nourrit de leurs années passées à incarner les récits des autres.

La zambienne Rungano Nyoni était la seule réalisatrice originaire du sud du sahara présente à Cannes cette année. Elle y a présenté "I Am Not a Wltch", un conte moral et poétique.

Déjà coscénariste des "Fantômes d'Ismaël" d'Arnaud Desplechin, Léa Mysius sort à 28 ans son premier film, "Ava", vu à Cannes. Une ode solaire à l'émancipation adolescente qu'elle a obstinément refusé de tourner en numérique.

Cette semaine, Asia Argento a carte blanche au club parisien Salo. Elle y invite des artistes proches, Virginie Despentes, Bertrand Bonello, The Charlatans ou Lydia Lunch, pour trois jours de concerts et de performances. En before, visite à Rome, chez elle, pour prendre des nouvelles au milieu de ses tortues en folie.

Souvent mal considérés par rapport aux scénaristes tout-puissants, les réalisateurs et réalisatrices de séries US ont droit à leur quart d'heure de célébrité dans un documentaire français.

A Hollywood, elle est un cas à part : femme, cinéaste, oscarisée et auteure de films d'action. "Point Break", "Démineurs", "Zero Dark Thirty"... La réalisatrice américaine revendique ce cinéma sous testostérone, qui lui a valu plus d'un procès en légitimité. Comment une femme peut-elle filmer la violence ? Avec "Detroit", son dernier film, qui relate les émeutes raciales de 1967, c'est sa couleur de peau qui a été au Coeur du débat. Une Blanche peut-elle filmer le racisme ? Autant d'objections qu'elle balaye. La seule chose qui compte pour elle, c'est d'aller au bout de sa volonté.

Avec son premier film, "Les Bienheureux", la réalisatrice algérienne Sofia Djama frappe fort, radiographiant avec lucidité son pays, toutes générations confondues.