Ce match France-Suède, à l'avantage de qui a t-il tourné ? De Renault ou de Volvo ?...

Tout était prêt pour la fusion... Jusqu'au moment où les Suédois ont trahi. Histoire d'un complot.

Grâce aux concessions françaises, les actionnaires de Volvo voteront la fusion avec Renault. Mais en France comme en Suède, c'est la chasse aux boucs émissaires...

Ventes en berne, profits languissants... Pourquoi diable l'ex-régie, qui a accompli ces dernières années un parcours spectaculaire, se fait-elle depuis un an voler la pole position par son frère ennemi Peugeot-Citroën ?

Qui aurait pu imaginer à son arrivée, le 27 mai 1992, que ce haut fonctionnaire socialiste piloterait une véritable révolution chez la plus symbolique des entreprises françaises ?

En rachetant l'entreprise sud-coréenne, Renault a trouvé la poule aux oeufs d'or : les objectifs commerciaux et financiers ont été atteints avec deux ans d'avance.

Chrétien maronite libanais né au Brésil, ancien dirigeant de Michelin aux Etats-Unis, artisan du redressement de Renault puis de sa filiale japonaise Nissan, Carlos Ghosn se définit comme un "citoyen du monde". Considéré au Japon comme un faiseur de miracles, il s'apprête à prendre les rênes de Renault. Sans complexes vis-à-vis de l'actuel PDG Louis Schweitzer.

Ne rêvez pas : c'est le prix du modèle de base... en Roumanie. Ailleurs, et si l'on veut un minimum d'équipements, il faudra rajouter quelques euros. En produisant et en vendant sous la marque Dacia et sous ses propres couleurs, une voiture vaste, solide, durable, destinée en priorité aux marchés du tiers-monde, Renault défriche un chemin que les autres constructeurs jugent sans issue. Récit d'un défi étonnant.

A 62 ans, il passe la main en douceur au successeur qu'il a choisi. Ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius, Louis Schweitzer était programmé, selon les critères à la mode, pour échouer dans le monde de l'industrie.

Arrêt d'un projet de voiture non rentable, opération commando pour débusquer les gisements de productivité... : en six mois, le nouveau patron a mis l'entreprise sous pression. Pour vaincre les dernières réticences, il va jouer la carte de la croissance.

Le redresseur de Nissan peaufine son plan pour doper Renault. Le deuxième constructeur automobile français peine dans la côte : échec de certains modèles, vieillissement de la gamme.

Pas de suppressions d'emplois, mais 26 nouveaux modèles en quatre ans et 800 000 ventes en plus, le patron du groupe s'est fixé un objectif ambitieux.