Le début des Rencontres du CRAP-Cahiers pédagogiques en aout 2021 a coïncidé avec l'entrée des talibans dans Kaboul. Il y avait cette année parmi les participants Serge Petit, qui a enseigné et assuré des formations en Afghanistan. Nous lui donnons la parole pour évoquer la situation et ce qu'il cannait de ce pays et de son peuple.

Le monde de l'éducation a vu surgir un nouveau mot : "pédagogiste". Vous avez dit pédagogistes ?! Les pédagogistes seraient ces enseignants jargonnants qui parlent de "référentiel bondissant" pour ballon, ces enseignants laxistes qui en oublient l'exigence pour le ludique, ces enseignants hors-sol qui s'appuient sur des théories fumeuses. Ils auraient pris le pouvoir dans l'Education nationale et contribueraient à détruire le service public d'éducation. Rien que ça ! Au départ destiné à dévaloriser, ce terme péjoratif est révélateur des tensions qui traversent le débat sur l'école.

En cette année de campagne électorale, il n'est pas inutile de faire le point sur l'absence de projets éducatifs réellement construits dans les partis politiques français pour comprendre comment on en vient à des propositions simplistes et isolées.

Après plusieurs révisions à la hausse durant la première moitié du XXe siècle, la France a rendu l’école obligatoire jusqu’à 16 ans en 1959. Depuis, ce seuil n’a pas bougé. Certaines organisations syndicales et politiques appellent à reprendre la marche en avant des scolarités. Un tel projet implique néanmoins une vaste réforme de l’enseignement pour réaliser toutes ses promesses d’émancipation.

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont le terrain de nombreux dispositifs éducatifs. Les cités éducatives ambitionnent de mieux les articuler. Les collectivités qui avaient déjà une forte culture partenariale ont profité des financements du ministère de la Ville pour repenser leur manière de construire leurs politiques. Au lieu de regarder la cité éducative comme un instrument financier, il s'agit d'imaginer des méthodologies de gouvernance et de travail.

Alors que l’Éducation nationale va supprimer près de mille postes d’enseignants en primaire et maternelle, l’académie de Lille est la deuxième plus touchée par cette politique budgétaire. Sur le terrain, on s’inquiète des fermetures de classes mais aussi du manque de remplaçants.

Comment assurer plus de mixité sociale dans les écoles et collèges en France ? Cela peut-il se faire sans les établissements privés ? Le sujet a été présent tout au long de l'année, entre intentions et annonces du ministre, publication des IPS (indices de positionnement social) des écoles et collèges, jusqu'à un rapport de la Cour des comptes début juin.

Les politiques de la mémoire sont au coeur de toute entreprise de contrôle d'un peuple par un régime autoritaire. Bien avant l'invasion de l'Ukraine et même l'annexion de la Crimée, le régime russe actuel a su utiliser l'éducation comme un outil d'endoctrinement politique, en prêtant une attention particulière aux contenus d'enseignement et à leur incarnation.

Le « choc des savoirs » et les groupes de niveau constituent une attaque contre les principes du collège unique, mais l’école opérait déjà un tri social. Le véritable enjeu est l’hétérogénéité des élèves.

Elles seraient les grandes perdantes de la réforme du lycée dans les matières scientifiques. Des études récentes nuancent ce constat.

Le système politique se congratule : il a une nouvelle fois fait obstacle à l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir. Mais de grandes désillusions guettent la gauche et le centre si l'aveuglement collectif continue de leur faire ignorer les causes qui ont fait du RN le premier parti politique de France. Sommaire. Un grand ouf... et après ? Désindustrialisation : la "bataille de la production". Insécurité(s) : ni déni ni démagogie. Périurbain et ruralité : penser (et panser) la France dans son entièreté. Enseignement : l'urgence de réactiver le lien entre les Français et leur école.

Après des législatives qui ont donné une large majorité au pouvoir, Edouard Philippe développe sa méthode, son programme... et tente de fendre l'armure. Entretien orienté autour de 5 grands axes : l'exercice du pouvoir ; la politique fiscale ; les promesses de campagnes ; l'éducation et la laïcité ; la gestion de la majorité présidentielle. Pour conclure, le Premier ministre fait son autoportrait.