A partir des années 1990, l’intégration européenne et la mondialisation néolibérale ont rendu obsolète le modèle républicain français. Incapable de se renouveler, ce modèle s’est avéré insoluble dans la construction européenne. L’adhésion à une Europe néolibérale l’emporta alors, au prix du reniement des idéaux d’égalité, de justice sociale et de service public. Résignés, les nostalgiques du modèle républicain et les déçus de l’intégration européenne se tournèrent alors vers le « souverainisme », un républicanisme dévoyé, teinté de nationalisme.

On voudrait que le riche ne pense jamais à l’argent, puisqu’il en a et que, grâce à cette dispense, la liberté lui est offerte, par-dessus le marché ; on voudrait que le pauvre, au contraire, y pense tout le temps, puisqu’il en manque. Grossière illusion née d’une incompréhension mutuelle et qui incline encore plus fortement les individus à rompre le lien social et à s’agglomérer par catégories socio-économiques en redistribuant l’espace urbain par tranche de salaire.

L’augmentation de l’impôt sur les sociétés par l’administration Biden doit être saluée comme une bonne nouvelle par l’Union européenne, qui peine depuis longtemps à mener une politique fiscale efficace. L’impôt sur les sociétés étant l’un des plus bénins au regard de ses conséquences sur les acteurs économiques, il faut suivre cette initiative afin de tendre vers une souveraineté fiscale.

La victoire d'Emmanuel Macron en 2017 devait marquer le rendez-vous tardif de la France avec le libéralisme. Certes, l'"ancien monde" avait déjà donné beaucoup de gages aux dogmes de la dérégulation des marchés et de la concurrence libre et non faussée.

"Mai 68 a ouvert une nouvelle période de l'histoire universelle." L'homme qui écrit ces lignes, à quelques mois des événements, signe du nom de Jean-Marc Coudray. Il se félicite qu'un vaste mouvement social mette enfin en question les fondements de la société contemporaine : "la société de consommation, le cloisonnement entre manuels et intellectuels, le caractère sacro-saint de l'Université et des autres hauts lieux de la culture capitaliste bureaucratique". Mais Jean-Marc Coudray n'est qu'un pseudonyme.

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain ose ce que ses prédécesseurs Bill Clinton et Barack Obama n’ont pas tenté : gouverner à gauche et redonner à l’Etat fédéral une place centrale dans la vie des Américains.

En 2050, 151 des 195 pays du globe seront en situation de décroissance démographique, alerte une étude de l’université de Washington ; et la population mondiale devrait atteindre son pic, à 9,7 milliards d’individus, en 2064. Le vieillissement des populations que connaissent déjà l’Asie et l’Occident va se généraliser, entraînant avec lui une pénurie de main-d'oeuvre et un ralentissement économique. Cela pose un nouveau défi à nos sociétés : trouver un moteur de croissance qui ne repose pas sur la démographie.

Du jamais-vu en plus de trente ans! Il n’y a pas qu’en Argentine ou au Liban que l’inflation galope. La hausse des prix touche l’ensemble des pays riches. Un épisode conjoncturel, avancent les grands argentiers : la crise de l’énergie et les goulets d’étranglement de la chaîne logistique ne devraient pas durer. Pourtant, la pression monte. Tandis que les banques centrales temporisent, les gouvernements parent au plus pressé et les consommateurs subissent. Faut-il apprendre à vivre avec ? Sommaire. Face à l’envolée des prix, l’Europe en ordre dispersé. L’inflation expliquée aux nuls.

A la veille des législatives, les critiques se multiplient contre le projet de la gauche, considéré comme peu crédible. Les économistes de Jean-Luc Mélenchon répondent pied à pied à chaque argument.

Emmanuel Macron refuse de débattre, quitte à démobiliser les électeurs et à favoriser une forte abstention. Sur fond de violences verbales entre militants - et même entre candidats -, il défend un programme économique tout sauf rassembleur. L'article se conclut par "Macron, le retour du néolibéral".

Le retour brutal de l’inflation renvoie le monde, et l’Occident notamment, près de quarante ans en arrière. Partout, les prix grimpent, dopés par la guerre en Ukraine, mais aussi par la surchauffe d’un monde où l’offre n’arrive plus à suivre une insatiable demande. Certes, la France n’est pas la plus mal lotie, avec une inflation encore contenue à 4,8 % en avril, contre 7,4 % pour la zone euro et 8,3 % aux Etats-Unis. Mais cette exception hexagonale peut s’expliquer par le blocage des prix de l’énergie, qui voit une partie de la hausse des tarifs réglée par les deniers publics.

Pour une grande majorité de Russes, le dernier dirigeant de l'URSS et son successeur resteront les symboles du déclin et de la prévarication.