Après les remarqués et remarquables "Le Policier" et "L'Institutrice", Nadav Lapid a tourné "Synonymes", un film inspiré de sa jeunesse à Paris, ville où le cinéaste israélien découvrit le cinéma. Ours d'or à Berlin, une oeuvre qui s'impose comme l'objet de cinéma le plus fulgurant de ce début d'année. En complément de l'interview du réalisateur, la critique du film "Synonymes" par Jacky Goldberg.

Gu Xiaogang réussit un coup de maître dès son premier film, "Séjour dans les monts Fuchun". Rencontre avec un cinéaste prodige.

Et s'il fallait choisir un film, un seul, pour résumer esthétiquement les années 90 ? Et si ce film était Lost Highway ? Diamant noir de l'oeuvre de David Lynch, ce trip sidérant avait fini par être éclipsé par "Mulholland Drive", son double glamour et triomphal. Sa récente mise en ligne sur Netflix ne laisse plus planer le moindre doute.

En marge du dossier sur le dernier film de James Gray, "The Lost City of Z", film qui, de tout point de vue, fut l'histoire d'une obsession, poursuite du dialogue avec son chef-opérateur Darius Khondji, dialogue amorcé il y a 3 ans dans le dossier estival sur la couleur. Retour sur l'étendue du travail de Darius Khondji ("Ou la lumière qui se mérite") et interview ("L'image d'un film est un manifeste").

Cinéaste, poète, photographe, créateur d'installations, Abbas Kiarostami fut un des artistes majeurs de la fin du 20e siècle. Avec le Taiwanais Hou Hsiao-hsien, il a été sans doute le plus grand inventeur de formes de son temps, inconnu en Occident pendant dix-huit ans, il fut révélé par "Où est la maison de mon ami ?" au festival des Trois Continents de Nantes en 1988, puis consacré au festival de Locarno l'année suivante. "Positif" publia, peu après, le premier entretien conséquent qu'il ait accordé à la presse française et n'a cessé, depuis lors, d'accompagner son travail.

Pour la deuxième fois après "Germaine et Benjamin", réalisé pour la télévision mais sorti en salles dans sa version courte ("Du fond du coeur", 1994, sur Mme de Staël et Benjamin Constant ; de fait, le premier long métrage français tourné en numérique), Jacques Doillon s'attache à un couple de créateurs « historiques »... Mais il s'agit ici de sculpteurs et non d'écrivains, en l'occurrence du plus célèbre couple de sculpteurs de l'histoire : Auguste Rodin et Camille Claudel.

Grains de beauté, taches de rousseur : le cinéma sert à filmer la peau des acteurs.

Rétrospective Andreï Tarkovski à la Cinémathèque française (du 28 juin au 12 juillet 2017) et au Festival de La Rochelle : ses films presque trop beaux vont au-delà de la beauté.

A partir du postulat "Le statut de l'image de cinéma n'est pas le même que celui d'un tableau", le critique de cinéma Thierry Ruffel livre une analyse circonstanciée.