Platon a imaginé un dialogue entre deux personnages. Hermogène soutient la thèse selon laquelle les noms résultent d'un accord et d'une convention. Cratyle lui, soutient la thèse dite naturaliste, selon laquelle chaque objet a reçu une dénomination juste. Ce terrain du langage a été abordés dans d'autres textes, de divers époques, explorés ici, jusqu'ici genre littéraire méconnu.

Sur la base de mille et un exemples tirés de la langue quotidienne, l'auteur conduit le lecteur à travers les méandres de la sémiotique, la discipline qui étudie la vie des signes en société. L'ouvrage permet de reconstituer la carte d'un territoire assez complexe. Niveau universitaire. (Livres hebdo : livres du mois, 2, 2000)

La sémantique est incontournable en exégèse biblique. De fait, la langue reste la voie obligée pour accéder à la révélation contenue dans la Bible. Cependant, comme théorie linguistique, la sémantique présente des limites. Certes langage humain, la Bible est aussi Parole de Dieu. L'étude de ses textes exige un préalable : la foi. Aussi, l'exégète dépasse le domaine de la sémantique pour conduire le sens d'un mot jusqu'à sa portée théologique.

La sémantique ne peut être étudiée de la même manière que des branches de la linguistique telles que la phonologie, la morphologie ou encore la syntaxe, où l'on peut construire des structures objectives. C'est que la sémantique, traditionnellement définie comme la science ou la théorie des significations linguistiques, ne se laisse pas réduire à une analyse positive. Il est impossible d'exposer en la matière autre chose que des hypothèses contradictoires et des fragments de thèses contestées. Aussi, pour Georges Mounin, le meilleur moyen de suggérer au lecteur l'état réel de la question, c'est de lui faire suivre le chemin qu'il a lui-même parcouru, d'autant que ce cheminement est une véritable propédeutique.