Les élèves sont dans le brouillard ; certains confondent Paris et la France, d'autres croient que l'Everest se trouve dans l'Hexagone... tel est le prix d'une réforme controversée.

Nous avons sollicité des auteurs que leur attachement ou leur action pour l'Histoire rendaient légitimes. Nous leur avons demandé de réagir à notre campagne pour défendre une mémoire de plus en plus malmenée. Nous avons laissé à ces contributeurs de renom le soin de choisir librement le thème de leur intervention. Et nous n'avons fixé aucune limitation de longueur pour ces textes. Nous les publions donc in extenso. Le résultat va bien au-delà de nos attentes. A commencer par la hauteur de vue de ces cris du coeur si magnifiquement argumentés.

Votre soutien ne faiblit pas. Vos contributions au débat, que ce soit sur notre site, historia.fr, ou par votre abondant courrier, montrent à quel point vous êtes attachés à l'Histoire. Et que vous partagez avec nous les inquiétudes sur la façn dont elle est traitée, tant dans les discours réducteurs, voire simplistes, des politiques que dans le contenu des nouveaux programmes scolaires.

Depuis plusieurs années, son enseignement se dégrade, tant au collège qu'au lycée. Les récentes mesures risquent de lui donner le coup de grâce.

3 370 000 collégiens ont fait la rentrée 1999 sous le signe du "Collège pour tous des années 2000" dérivé du collège unique mis en place, il y a 22 ans, par René Haby et sévèrement remis en cause depuis. L'enseignement de l'Histoire, qui n'est plus ce qu'il était, n'échappe pas aux problèmes.

Le sort réservé à l'Histoire dans notre pays est inquiétant. Et dangereux : couper un peuple de sa mémoire a toujours conduit au désastre. Et nous y allons tout droit. Voici pourquoi.