Homards, télés ou ordinateurs, trois fois par semaine le leader français de la distribution écrase les prix pour attirer les clients des ses concurrents dans ses magasins.

Les branchés boivent le champagne à la paille voire, encore plus chic, au goulot. Quelques grandes maisons ont anticipé la tendance.

On peut tout faire avec l'aide d'une bonne odeur : calmer les angoisses dans les parkings, diminuer la fauche dans les magasins, et faire grimper les ventes. Alors tout le monde s'y met pour créer sa "signature olfactive".

Le vieux client est mort. Vive le "consommateur" pluriel, nomades, zappeurs. Du coup, les génies du marketing rivalisent d'ingéniosité pour combler les diverses facettes de ses envies.

Le 15 octobre, "elles" débarquent chez Auchan... Elles, ce sont les jumelles Olsen. Ou plutôt les vêtements et autres gadgets portant la marque de ces deux lolitas, qui ont déjà conquis l'Amérique.

Ils sont beaux, riches et célèbres. Ils font la une des magazines, l'Audimat des émissions, le succès des nuits parisiennes. Ce sont les people. Stars de la télé, du cinéma ou de la mode. On croit tout savoir d'eux. Mais on ignore l'essentiel : les people aujourd'hui, sont des cash machines. Quand ils monnaient leur présence à des soirées promotionnelles. Quand ils vendent leurs photos à la presse. Quand ils servent de porte-drapeau à des marques. Hier on devenait riche en construisant des usines. Aujourd'hui, on fait fortune en devenant un VIP.

Pour le patron de Naïve, la Commission européenne s'est trompée en autorisant la fusion de Sony-BMG : plus de marketing ne signifie pas plus de création mais menace la diversité culturelle.

Ringard Procter & Gamble ? Le propriétaire des marques Pampers, Ariel ou Mr. Propre a eu un coup de pompe en 2000. Mais il a su se remettre en question, et revient en pleine forme.

Vous voulez de l'"écologiquement correct" ? Industriels, distributeurs et publicitaires sont prêts à vous en vendre.

Trente-deux ans après la disparition du peintre, son oeuvre fascine le public du monde entier. Mais elle suscite aussi la convoitise des marchands, qui s'arrachent à prix d'or une griffe gérée par une SARL.

Evoquer les tendances de consommation des jeunes et leur goût pour les marques revient à les appréhender comme une masse compacte et indifférenciée, malléable par les firmes via leurs services de marketing et de publicité.