Les débats actuels sur la "discrimination positive" ont tendance à opposer des partisans et des adversaires pas toujours conscients des applications déjà effectives de ce principe.

Au "BOEN" nł3 du 18 janvier 2007 est parue la circulaire de rentrée 2007 qui martèle un maître mot : l'égalité des chances. Sans définir ce que recouvre cette contestable formule, le texte énumère les moyens qui permettront de la réaliser. Mais l'insistance est forte aussi sur le couple dépenses/évaluation, pilier de la nouvelle Lolf.

Cette lettre ouverte est l'oeuvre d'un ensemble d'organisations - syndicats, mouvements pédagogiques, associations étudiantes, fédération de parents - qui prennent position sur les voies possibles pour l'évolution de notre système éducatif : refus de ce qui serait une régression, propositions pour une vrai ambition pour l'école.

Non, les inégalités sociales à l'école ne se sont pas creusées. Il y a même un léger mieux. C'est ce qu'affirme l'auteur d'une étude choc sur l'élite scolaire. Polémiques en perspective.

"Il faut donner plus à ceux qui ont moins." L'efficacité de l'idée fondatrice des zones d'éducation prioritaire n'est pas démontré. Parce que l'école ne peut pas tout.

Le nombre d'étudiants a explosé, mais les inégalités sociales face à l'enseignement et aux études subsistent largement. Un problème qui ne semble guère passionner nos candidats. Etat des lieux avec Roger Establet, sociologue de l'éducation.

Abolir la candidature des maths, fixer un bagage minimum de connaissances, faire travailler les profs autrement et plus longtemps...

Depuis peu, quelques écoles d'ingénieurs aménagent leurs concours ou organisent des tutorats dans les quartiers pour intégrer des élèves défavorisés.

Spécialiste des inégalités du système scolaire, Marie Duru-Bellat dénonce dans un essai à contre-courant une compétition cachée, injuste, qui conduit à trier trop tôt les élèves.

Depuis 2001, Sciences-Po accueille des lycéens issus d'établissements classés en ZEP. Le dispositif mis en place (CEP), qui les dispense du concours d'entrée, a suscité la controverse. Coup de pub ou "affirmative action" à la française ?

Aujourd'hui comme hier, l'origine sociale crée une inégalité des chances dans les destinées scolaires. Mais ce sont plus les inégalités culturelles des parents que les différences de ressources qui sont discriminantes.