D'un côté, les élus UMP contestent la méthode et les choix du président ; de l'autre, les ministres n'écoutent que leur ego. Nicolas Sarkozy et sa majorité partagent-ils encore les mêmes valeurs ?

Le président continue de jouer la provocation : à l'égard de l'opinion, de certains responsables étrangers et même de son Premier ministre. Question de style.

Elle critique violemment le chef de l'Etat, mais elle n'épargne pas le Parti socialiste, qui s'est montré incapable, à ses yeux, de renouveler ses idées.

Comment celui qui s'était présenté comme libéral et socialiste appréhende -t-il la crise financière actuelle ? Le candidat à la succession de François Hollande récuse tout discours gauchiste, mais cherche à faire entendre sa différence, à quelques jours du congrès du PS.

Après l'impuissance est venu le temps des décisions européennes et nationales. Pour Nicolas Sarkozy et le gouvernement, l'enjeu est essentiel : prouver que la réponse politique peut se révéler efficace, convaincre que les réformes restent d'actualité. Au moment où une évidence s'impose : l'économie n'échappera pas au contrecoup de la tempête financière.

A la guerre comme à la guerre ! La crise financière fait tomber tous les tabous. Le président en profite pour court-circuiter les autres acteurs plus que jamais. Et pour s'affranchir des règles qui le gênent

Le chef de l'Etat aura peut-être à trancher : réduire à tout prix les déficits ou les laisser filer. Dans le Var, il a donné le sentiment d'opter pour la seconde solution.

A la présidence, la tempête financière a redistribué les cartes. Le secrétaire général adjoint, François Pérol, est sans cesse à la manoeuvre. Pondérant les solutions étatistes de ses convictions libérales

Une révolution, président ? Non, mais une révolte. Des fonctionnaires qui désobéissent, des ouvriers qui grondent, des électeurs de droite qui doutent... Pendant que la crise mondiale s'aggrave, la personnalité et la politique du chef de l'Etat suscitent de plus en plus de tensions

Un Etat dans l'Etat, le livre de Sophie Coignard, le montre : l'influence des loges est toujours aussi forte, notamment dans la haute administration. Il est temps pour les frères, au nom du progrès qu'ils vénèrent, de renoncer au secret maçonnique.

Nicolas Sarkozy plaide pour un meilleur partage des richesses. En attendant, tous les chiffres le montrent, les inégalités ne cessent de se creuser.

La crise financière modifie le regard porté sur le chef de l'Etat. Sur ses mots, ses propositions, ses actes. Le voilà contraint d'éteindre de multiples incendies. Qu'il a parfois allumés lui-même