Après la déroute socialiste aux départementales, François Hollande gardera-t-il le cap ? Nicolas Sarkozy signe-t-il définitivement son retour ? Les analyses du "Temps", d'"El Mundo" et de "The Economist".

La réussite du nouvel exécutif repose sur sa capacité à obtenir des résultats crédibles sur les deux sujets qui minent la confiance des Français en l'avenir : le dynamisme de l'emploi et la pérennité de la protection sociale ; faute de quoi les citoyens ne retiendraient de la politique menée que ses aspects les plus conservateurs et inégalitaires.

C'est parce que le pays a remis, lors de la présidentielle, le politique en majesté au travers de la personne de Nicolas Sarkozy que sa désinvolture à l'égard de la majesté du politique l'a fait chuter dans l'opinion, laissant la nation se débattre dans des tensions grosses d'incertitudes.

Pour devenir réalité, les valeurs qui justifient une réforme ne doivent jamais pouvoir être mises en cause. Cela ne suffit pas à désactiver toutes les oppositions, mais celles-ci portent alors sur les modalités de l'action, non sur son principe. La réforme devient alors irrésistible : on pourra vouloir l'ajuster ou la corriger, mais personne ne pourra bloquer le changement en marche.

C'est à Montmartre, en 1983, qu'il décroche son premier mandat. Il a 37 ans et ne compte pas en rester là.

Intelligent, visionnaire, le théoricien de la deuxième gauche n'a jamais réussi à se faire élire par les Français, faute d'avoir su les faire rêver. Mais Michel Rocard a laissé un héritage politique. Et des héritiers. Sommaire. Michel Rocard vu par Christophe Barbier, Emmanuel Macron qui déclare : "Il a renouvelé la vie de la gauche". Son parcours en images. Une vie, une voie : les témoignages de Pierre Moscovici, Olivier Faure, Alain Bergounioux, Jean Glavany.

Alain Duhamel livre son jugement, en observateur impartial de la vie politique.

Jean-Pierre Chevènement apporte son témoignage d'acteur engagé aux côtés de François Mitterrand.

Comme il n'existe pas, le "rocardisme" méritait bien un ouvrage. Et celui-ci s'approche de son non-objet avec autant de clarté que de compétence. Le "rocardisme" a été souvent célébré ou dénoncé sans être défini. Il est resté dans une sorte de flou entretenu par les controverses politiques, les priorités contingentes et les rapports de force temporaires. Michel Rocard avait le goût des idées mais guère celui des doctrines.