Nous nous intéressons passionnément les uns aux autres, nous nous surveillons constamment, nous voulons tout savoir ; or, il n'y a de sollicitude authentique que fondée à partir d'une indifférence, laissant à chacun un espace pour respirer.

Le libre arbitre a longtemps été un sujet de discorde entre neuroscientifiques et philosophes. Mais un programme de recherche lancé en 2010 pourrait rapprocher les spécialistes des deux disciplines.

Juste avant que la volonté n'ordonne au corps de faire un geste, le cerveau a en fait intitulé celui-ci... à notre insu ! Une découverte étonnante, qui oblige à revoir la notion de libre arbitre.

Liberté ou contrainte ? Le vieux débat philosophique a rebondi récemment dans les sciences humaines. La question n'est plus aujourd'hui de réactiver les grandes oppositions entre un déterminisme implacable ou un libre arbitre éthéré, mais simplement de comprendre comment les individus pilotent leur vie, qu'il s'agisse d'actes simples comme marcher ou se saisir d'un objet, ou de pratiques sociales plus complexes comme exercer son métier...