Dans les forêts du Brésil et du Pérou, des mineurs, des éleveurs et des bûcherons illégaux envahissent les terres des derniers peuples isolés.

Jusqu'à présent, malgré une superficie de sept millions de kilomètres carrés, l'Amazonie manquait d'un site précolombien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'humanité. C'est maintenant chose faite : le 1er juillet 2018, l'Unesco a classé, comme site mixte naturel et culturel, le biotope et les "tepuys" de l'immense parc de la Serrania de Chiribiquete en Colombie, orné de plus de 75 000 peintures rupestres datées de 20 000 ans avant notre ère à nos jours.

Le synode sur l’Amazonie, qui s’est tenu à Rome en octobre 2019, a une portée à la fois locale et universelle. Si l’opinion s’est intéressée à la question de l’ordination d’hommes mariés, le coeur du débat portait davantage sur l’inculturation de l’Eglise. Une telle démarche d’inculturation peut se transposer dans d’autres contextes.

La plus grande forêt tropicale du monde brûle et Jair Bolsonaro attise le feu. Le célèbre chef kayapo Raoni vient de déposer plainte contre le président brésilien auprès de la Cour pénale internationale. Pour "crime contre l'humanité". Pas moins. Ses pairs de l'Alliance des gardiens de Mère nature organisent la résistance et appellent à une prise de conscience internationale avant qu'il ne soit trop tard. Tour d'horizon d'une catastrophe écologique, humaine et spirituelle, annoncée... de longue date.

A la fin du XIXe siècle, des hommes d'affaires sans scrupules exploitent des milliers d'indigènes d'Amazonie pour récolter le caoutchouc, l'« or blanc » de l'ère industrielle.

Alors que les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient partout sur la planète, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a dévoilé cet été le premier volet de son nouveau rapport, juste avant la COP 26 de novembre 2021, tenue à Glasgow, en Ecosse. Si la réalité du dérèglement climatique et le rôle de l'humanité dans celui-ci ne laissent plus aucune place au doute, de nombreuses questions demeurent sur le climat qui nous attend et sur les marges de manoeuvre qui nous restent pour agir.

On l'a décrite comme un enfer vert et vierge... Erreur! Où qu'ils posent leur regard, les archéologues y découvrent aujourd'hui des villes, des routes... vestiges de civilisations prospères, spectaculaires, et jusqu'ici inimaginables.

Depuis une quarantaine d’années, un poisson géant colonise la partie bolivienne du bassin amazonien. Son apparition transforme l’économie locale et laisse les autorités perplexes : invasif en Bolivie, le paiche est pourtant inscrit sur la liste des espèces menacées au Brésil, de l’autre côté de la frontière.

C'est l'une des figures les plus stimulantes de la pensée contemporaine. Après avoir séjourné longtemps chez les Indiens d'Amazonie et essayé de comprendre leur culture cannibale, le philosophe et anthropologue en est revenu avec la conviction que leur cosmologie est une ressource pour faire face à la crise écologique. Et une incitation à transformer notre rapport au monde. Nous l'avons interrogé de vive voix à Paris et en visioconférence à Rio de Janeiro, avant et durant la crise du Covid-19.

Pendant l'été 2019, près de 40 000 feux ont détruits de grandes surfaces de jungle en Amazonie. Pourquoi tant d'incendies ?