Rétablissement des finances publiques, refonte du système de retraite, réforme de l'Etat... Comme la France, la Suède est passée par là. La n°2 du patronat suédois livre son analyse à "L'Express".

Comment freiner la dépense publique et réduire le déficit sans faire reculer la croissance et tuer la compétitivité.

Les restrictions budgétaires mettent en péril les équipements et l'emploi artistique. Par ricochet, l'existence même du service public de la culture et l'égalité territoriale sont en danger. Les professionnels veulent mettre l'Etat et les collectivités face à leurs responsabilités. Peu de chiffres.

La loi spéciale prévue par l'article 45 de la loi organique de 2001 relative aux lois de finances a été publiée au JO le 21 décembre. Une solution qui laisse des sujets en suspens. L'année 2024 a vu se succéder les annonces d'aggravation du déséquilibre des finances publiques françaises : ainsi, le déficit 2023, anticipé à 4,9% du PIB, est ressorti in fine, à 5,5%. La loi spéciale porte sur les recettes publiques, c'est un budget technique, exempt de tout choix politique, une stricte continuité de l'antérieur.

Le budget 2025 s’apparente à une boîte noire qui attend la "page blanche" promise par Bayrou.

Le trou du commerce extérieur pour les marchandises, le déséquilibre des transactions courantes pour les services, le déficit d’épargne pour les capitaux.

Il nous faut à la fois maîtriser la dépense publique et réorienter une partie des crédits vers l’économie de guerre – la fabrication des armes.

Philippe, Le Maire, Armand, le RN, les think tanks, les journalistes... tout le monde se l'arrache. Le portrait est complété par une infographie intitulée "Impôts : la France, toujours en tête" où l'expert montre le poids des impôts de production.

Il vient de succéder à Alexis Kohler au poste de secrétaire général de l'Elysée. Son parcours fait pourtant tiquer des députés de la commission des Finances. Il était en effet directeur du Trésor quand ses services n'ont pas su anticiper la fonte des recettes du pays.

En dépit de l'état alarmant de ses finances publiques, notre pays n'est pas encore prêt pour des réformes drastiques comme en Argentine.

La loi de finances pour 2025 a été élaborée dans un contexte politique et budgétaire inédit. En date, le 14 février 2025, elle met fin à la loi de finances spéciales du 20 décembre 2024. Un dispositif de lissage des recettes des collectivités, appelé "Dilico", est mis en place. Il est reparti entre l'ensemble des collectivités et leurs groupements. En 2025, un gel des fractions de TVA est prévu, par référence au produit définitif 2024. La minoration du montant des recettes qui en résulte représenterait 1,2 milliard d'euros pour les collectivités.

Plus de production et de travail permettrait de booster le PIB par habitant de 1% et de générer 30 Mds de recettes supplémentaires.