Pour gagner la région, le Rassemblement national mise en partie sur Florent de Kersauson. Cet homme d'affaires, ex-soutien de François Fillon en 2017, est une figure de la côte morbihannaise. Un premier pas vers la conversion de cette terre jusque-là réfractaire à l'extrême droite ?

Il devient vital de décontaminer le débat public des questions identitaires qui le polluent. Et font obstacle aux urgences sociales et écologiques. Sommaire. Lepénisation des esprits, les digues ont sauté. Les libertés sur l’autel de la sécurité. Nicolas Lebourg : "L’extrême droite progresse sur la décomposition des offres politiques".

Marine Le Pen ne tarit pas d'éloges sur son nouveau protégé. A 25 ans, après avoir conduit avec succès la liste RN aux européennes, Jordan Bardella, désormais numéro deux du parti, mène la bataille aux régionales en Ile-de-France. Originaire d'une cité du 93, d'ascendance italienne, son profil de gendre idéal tranche avec celui des militants historiques du parti. Mais sur le fond, les thèmes restent les mêmes : insécurité, immigration, islamisme. Ce nouveau visage souriant entend bien parachever l’oeuvre de "dédiabolisation" du mouvement d'extrême droite.

Les départementales et les régionales des 20 et 27 juin 2021 ont été détournées de leur objet par des polémiques sans rapport et surtout par la présidentielle, dont la campagne a déjà commencé. Sommaire. Refuser le duel mortifère annoncé. Derrière les succès du RN, le vide. Laurent Jeanpierre : "Une partie de l’élite a rompu avec la démocratie".

Le RN tient son congrès dans une ambiance plombée par son nouvel échec aux régionales. Marine Le Pen ne compte pas remettre en cause sa stratégie pour 2022, convaincue que la présidentielle est une tout autre élection. Mais, dans son camp, certains commencent à la considérer comme une éternelle seconde.

Le pouvoir d’achat est au coeur de la campagne de la candidate du Rassemblement national. Elle affirme défendre un programme en direction du peuple, alors même qu’elle reste fidèle à l’idéologie libérale.

Le revers que le Rassemblement national a essuyé aux régionales pourrait l’inciter à revoir sa stratégie de "dédiabolisation", analyse ce journal espagnol.

Longtemps bannie du clan, l'aînée des filles de Jean-Marie Le Pen a été omniprésente aux côtés de sa soeur pendant la présidentielle. Elle est désormais candidate du Rassemblement national aux législatives à Neuilly-sur-Seine. Histoire d'un retour en grâce

L'ex-journaliste du quotidien d'extrême droite "Présent", aux positions identitaires et anti-immigration très marquées, a pour rôle de pacifier les relations tendues de la candidate et du Rassemblement national avec les médias.

Marine Le Pen est-elle en passe de remporter son pari ? Patiemment, la patronne du RN a policé l'image de l'ancien parti provocateur de son père pour le hisser aux portes du pouvoir. Aux premières loges de cette entreprise de "dédiabolisation", des élus locaux aux parcours politiques tortueux et aux discours consensuels qui masquent des idées d'extrême droite.

Marine Le Pen avait deux semaines pour convaincre les électeurs que le péril Macron était plus fort que celui représenté par sa propre candidature, ses idées, son nom de famille. Entre dédiabolisation à grande échelle et dérapages lors desquels le RN a rappelé ce qu'il est vraiment, elle semble être tombée à mi-chemin : 41,5 % des suffrages exprimés. Plus haut que jamais, mais encore épouvantail. Voici le récit de ses deux dernières semaines.

Dans le sillage des 41,5% de voix obtenus par Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, faut-il s'attendre à une entrée en force de députés RN à l'Assemblée nationale ? Pas si simple, explique Guillaume Letourneur, docteur au Centre européen de sociologie et de science politique et spécialiste du parti.