On ne peut plus voir aujourd'hui un escalier parisien en colimaçon sans penser à ceux de Sam Szafran. Son oeuvre, obsessionnelle et mystérieuse, est analysée de façon contemporaine dans les salles du musée de l'Orangerie dévolues, avec succès, à la peinture figurative.

En France, les jeunes peintres figuratifs sont à la mode, à tel point que le moindre tableautin semble devoir bénéficier de toutes les attentions. Faute de critères d'évaluation et de mise en perspective, cet engouement peut, en effet, sembler parfois aveugle. Alors que, le 19 septembre dernier, le musée d'Orsay accueillait en ses murs 80 peintres vivants, Julie Chaizemartin explicite ces enjeux et livre ses choix.

Sa peinture figurative n'a pas toujours été bien reçue par la critique. Douché par cette inimitié, c'est à New York que, depuis près de dix ans, Guillaume Bresson aiguise sa pratique. On le retrouve auréolé d'une gloire nouvelle au château de Versailles, avec sa récente et lyrique série au baroque assumé : des corps qui tombent dans le vide.

On n'en finit pas d'apprendre à nager dans la vague de "peinture figurative" qui déferle sur la France. Après Julie Chaizemartin qui, dans notre numéro d'octobre 2024, proposait quelques critères pour y voir clair, Amélie Adamo pose ici la question : peut-on peindre sur le motif sans nostalgie, ni appliquer des recettes de 1870 ? La réponse est oui.

Peu d'artistes ont comme lui autant célébré la vie, malgré le temps qui passe et les drames qui se sont dressés sur son chemin. Une exposition à la Fondation Louis Vuitton d'une ampleur inédite, dont le commissariat général est assuré par Suzanne Pagé, permet d'embrasser les vingt-cinq dernières années d'une production fertile, insatiable et toujours ouverte aux nouveautés.