Il y a quatre-vingt-dix ans se déroulait, à Constantine, en Algérie, une émeute qui causa la mort de 25 « Israélites ». Retour sur cette poussée de fièvre antisémite dans une cité où les communautés, loin du vivre-ensemble républicain, cohabitaient sans se mélanger.

Dans une lettre écrite de la prison d’Evin, à Téhéran, le psychologue Keyvan Rahimian raconte à sa défunte femme les discriminations subies par la minorité dont il fait partie.

Dans le plus grand pays d'Amérique latine, les adeptes de l'umbanda ou du candomblé sont victimes de toutes sortes de discriminations. Une violence symbolique qui peut aller jusqu'à des attaques physiques.

A Fès, dans le nord du Maroc, les israélites ne sont plus qu'une trentaine, contre 30 000 avant-guerre. Rencontre avec les derniers témoins d'une présence hébraïque millénaire.

Quand tout s'embrase autour de lui, le Liban se fait plutôt discret. Jusqu'au jour où, sans crier gare, une crise politique éclate comme pour rappeler, s'il le fallait, l'équilibre fragile de ce petit pays. Pendant quinze ans, de 1975 à 1990, les Libanais se sont déchirés, d'abord entre confessions puis au sein des communautés. Dans les esprits, les blessures n'ont pas cicatrisé. Derrière le mantra du "vivre-ensemble", répété à l'envi par la classe politique, Beyrouth reste tantôt sunnite, chiite, druze ou maronite, selon le quartier que l'on traverse.

Disparus d’Irak au gré des guerres et des régimes répressifs, les Juifs ont été un élément moteur de la vie culturelle de Bagdad. Et la nostalgie de ce temps a même gagné la presse du Moyen-Orient. Sommaire. "J'ai quitté l'Irak mais l'Irak ne m'a pas quittée". Les deux musiciens de Bagdad. Une vie consacrée au théâtre arabe.

La diversité des communautés libanaises reflète les contrastes des paysages qui les ont accueillies : entre un littoral ouvert sur le monde et des bastions montagnards, refuge des minorités confessionnelles. Sommaire. L'utopie multiconfessionnelle. Un pays entre mer et montagne. L'écho des empires. Une mosaïque de croyances. Sous l'Empire ottoman. Guerre et famine. La diaspora, l'autre Liban. Le rêve franco-libanais. Indépendance. L'impossible souveraineté. Quinze ans de guerre. Sabra et Chatila, massacre impuni. Et le Hezbollah devient maître du jeu. Terroristes ou libérateurs ?

Depuis près de dix ans, 600 000 Syriens de confession chrétienne ont quitté leur pays. Instrumentalisée d'un côté par le régime de Bachar al-Assad, ciblée par des groupes djihadistes de l'autre, cette communauté a souvent été incomprise, chez elle comme au-dehors.

En 1974, au sortir de la guerre du Kippour, Albert Memmi écrivait : « La fameuse vie idyllique des juifs dans les pays arabes, c'est un mythe ! La vérité, puisqu'on m'oblige à y revenir, est que nous étions d'abord une minorité dans un milieu hostile. (...) Jamais, je dis bien jamais (...), les juifs n'ont vécu en pays arabes autrement que comme des gens diminués".

Massacres d'Alaouites, spectre de la guerre civile, économie en lambeaux... L'ex-djihadiste, qui a mis fin à la dynastie des Al-Assad, désormais installé au Palais du Peuple de Damas, est confronté à une série de défis titanesques. Sommaire. Al-Charaa à l'épreuve du pouvoir. Massacres : la mort en face. Thomas Pierret : "Les Alaouites n'ont pas d'avenir dans le nouveau système".

C'est le peuple le plus méconnu du Moyen-Orient. Depuis des siècles, leur monothéisme mystérieux leur vaut une réputation d'adorateurs du diable. Et aujourd'hui, en Irak, Daech cherche à les éradiquer. Les Yézidis sont-ils voués à l'exil ? Nos reporters ont réussi à se rendre dans leur fief ancestral : le mont Sinjar.