La lire turque continue d’être dépréciée, entraînant une inflation galopante. Erdoğan gouverne avec opportunisme, dans les ombres du blanchiment de capitaux et la fiction d’une économie rentière.

De ta Turquie à l'Iran, en passant par l'Egypte, le Liban, la Syrie et l'Irak, les monnaies dévissent dans toute ta région et atteignent des plus bas historiques. Les situations locales ont notamment été aggravées par la guerre en Ukraine et la politique de la Réserve fédérale américaine. Sommaire. La chute sans fin des monnaies. Egypte. "Des pattes de poulet contre l'inflation". Liban. "Quand un salaire ne suffit pas pour une semaine".

Les Brics avancent que “dédollariser” le système financier mondial permettrait de s’émanciper de la domination américaine. Mais ce n’est pas si simple, analyse ce journal sud-africain.

Dépréciation des monnaies, inflation, alourdissement du poids de la dette publique... Les pays en développement paient au prix fort le changement de politique monétaire aux Etats-Unis.

Et la capacité d'action de la Macronie avec elle.

Voilà bientôt vingt-cinq ans que la BCE est la gardienne de la monnaie unique. Réputée pour son rigorisme, c'est pourtant grâce à elle que l’économie européenne ne s'est pas effondrée pendant la pandémie. Sa décision d'injecter massivement de l’argent sur les marchés financiers a sauvé la zone euro. Mais avec les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée des prix, la BCE reprend son costume de banquière inflexible. Pour contenir l’inflation, elle demande aux pays membres qu'ils se serrent la ceinture.

Cet article revient sur la loi du 24 juillet 1936 sur la Banque de France, votée par le gouvernement du Front populaire mené par Léon Blum, et sur les transformations durables qu'elle apporta à l'institut d'émission. En modifiant la composition du Conseil général, organe délibératif de la Banque, pour y remplacer les actionnaires les plus influents par des membres nommés par le gouvernement, la loi de 1936 engagea le cycle de la nationalisation de la banque centrale, achevée à la Libération par la prise de propriété du capital par l'Etat.

On croit parfois qu'une politique monétaire non conventionnelle et accompagnée de taux d'intérêt zéro est favorable à la reprise de l'investissement, puisque, par définition, les conditions financières s'adoucissent. Regardons les choses de plus près, en commençant par quelques observations empiriques.

Le Liban s'enfonce depuis deux ans et demi dans une crise économique d'une exceptionnelle gravité. Cette crise a été précipitée par l'effondrement du mécanisme d' « ingénierie financière » créé en 2016 par la banque centrale du pays afin d'assurer le financement de l'économie nationale, qui commençait alors à faire face à une raréfaction des devises étrangères due à la guerre en Syrie et au ralentissement de la croissance dans les Etats du Golfe.

Les banques centrales sont sorties du statu quo climatique. Pour autant, les actions mises en place restent marginales au vu des enjeux comme de leur force de frappe. Détails. Pas de chiffres.