Quinze ans séparent la rétrospective de 2009 consacrée par le Centre Pompidou à Werner Herzog de celle qui aura lieu du 12 au 22 décembre 2024, quinze ans, et à peu près autant de fictions et de documentaires qui seront tous montrés pour compléter notre connaissance de l'OEuvre.

Après deux dossiers en décembre 2009 et décembre 2013, nous avons souhaité dresser un nouvel état des lieux du marché du DVD et du Blu-ray. La bonne nouvelle est que ce secteur très touché par la crise, dont on annonçait le déclin en 2013, semble s'être aujourd'hui stabilisé ; la tendance au tout-dématérialisé a atteint ses limites. Des conclusions d'une nouvelle table ronde avec des éditeurs vidéo et d'une visite dans un des derniers vidéoclubs, il ressort qu'en France, le DVD cohabite toujours avec le Blu-ray, tandis que te UHD 4K a entamé une délicate percée.

Enfant terrible du cinéma français, inclassable et imprévisible, Gaspar Noé aime jouer avec limites ; du raisonnable, de la morale et du septième art. Des aveuglants stroboscopes de "Lux AEterna" à l'abjecte voix off de "Seul contre tous", en passant par l'insoutenable scène de viol d'"Irréversible" et le split screen mélancolique de "Vortex", le cinéaste nous offre un tour dans sa boîte crânienne. Trigger warning : sexe, drogue et hémorragie cérébrale en 3D.

Trente ans après "L'Âme des guerriers", Lee Tamahori est de retour en Nouvelle-Zélande. Au Festival du film britannique et irlandais de Dinard, il présentait "The Convert", "un film sur les débuts d'une colonisation dont 'L'Âme des guerriers' montrait les conséquences", nous explique-t-il. Retour sur une carrière où se croisent films d'action musclés, James Bond et culture maorie.

La dernière fois qu'on l'avait rencontré, c'était sur le tournage de "La Rançon de la gloire", en 2013 ("So Film" #11). Le lac Léman, Benoît Poelvoorde et le cercueil de Chaplin. Onze ans plus tard, Xavier Beauvois a troqué les bords de la Riviera vaudoise contre les falaises escarpées du Pays de Caux. Sa nouvelle terre d'élection, mais aussi le décor de trois de ses films, dont le dernier, "La vallée des fous", l'histoire de la résurrection d'un patriarche veuf et alcoolique entre terre et mer.

Certains personnes semblent capables d'encapsuler l'époque dans leur regard. Noémie Merlant a ce don. Celle qui peignit en 2019 "Portrait de la jeune fille en feu" dans le film de Céline Sciamma, avant d'incarner une militante écologiste ("Une année difficile"), une assistante sadisée par sa chef d'orchestre ("Tar") ou la mue postmoderne d'une icône de l'érotisme ("Emmanuelle") revient cet hiver à la fois devant et derrière la caméra avec la bombe "Les Femmes au balcon".

"Ma mère ressemble à Victoria Beckham, espèce de grosse vache !" Décochée par une gamine de la banlieue londonienne - qui pourrait bien s'apparenter à la réalisatrice elle-même -, à la face d'une voisine qui menaçait d'appeler les services sociaux, la punchline inaugurale de "Wasp" (2003) semble contenir tout le cinéma d'Andrea Arnold. Un style réaliste, nerveux et désenchanté qui lui a valu un Oscar avant même de réaliser son premier long-métrage, puis trois prix du jury au Festival de Cannes, pour "Red Road" (2006), "Fish Tank" (2009) et "American Honey" (2016). Un record.

Avec quelques potes musiciens, Carson Lund et Tyler Taormina ont formé il y a une décennie un collectif installé à Los Angeles. Nom de code : Omnes Films. Spécialité : la production et la réalisation de films choraux à micro-budget.

Réunionnaise, femme et fière autrice d'une oeuvre radicale qu'elle se refuse à qualifier de cinéma de genre : autant de raisons qui font de la réalisatrice Aurélia Mengin une figure marginale se débrouillant seule, hors d'une industrie hexagonale parfois trop normative, délivrant depuis quinze ans des films récompensés et salués de par le monde... sauf en métropole. Portrait d'une inclassable.

Nous l'attendions depuis deux ans, enfin une édition au Festival international du film d'animation d'Annecy « complète ». Pour l'occasion, nous avons dépêché quatre rédacteurs (Sandra, Carole, Bruno et Sébastien) pour couvrir un maximum de projections, de conférences et d'entretiens. En voici le résultat, aussi copieux que varié, sous le soleil savoyard s'il vous plaît. On a vu “Interdit aux chiens et aux Italiens”, le destin d’un immigré italien. Entretien avec Alain Ughetto. On a vu “Le Petit Nicolas qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?”.

XXIV ans après le triomphe de son néo-péplum culte, Ridley Scott offre une suite à "Gladiator". Le cinéaste nous promet une épopée "brutale", "barbare", qui veut inverser le premier film et interroge son héritage. Force et honneur ! Sommaire. La nouvelle conquête de Rome. Paul Mescal : "Le premier "Gladiator' est romantique, plein de noblesse... Le nôtre est totalement brutal !" Denzel impérial.

Comment faire un grand film sur un petit chat confronté à la fin du monde ? Le cinéaste letton explose les codes de l'animation avec "Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau". Il nous dévoile les secrets de fabrication de cette bombe dont vous n'avez pas fini d'entendre parler.