À l'orée des années 1980, Robert Evans et Francis Ford Coppola filent un mauvais coton. L'un se noie dans la coke, pendant que l'autre croule sous les dettes. Pour remonter à la surface, les frères ennemis du Parrain s'accrochent à une bouée de sauvetage en plomb, Cotton Club. Investisseurs évoluant en eaux troubles, scénario à la dérive, tournage tempétueux... Le paquebot lancé par Evans, pris dans les filets judiciaires, s'échouera sur les rives du box-office. À bord, arnaques, crimes et spaghettis étaient au menu. Voici l'histoire d'une mauvaise tambouille.

Pour sa deuxième édition, le Festival de film de la Villa Médicis, à Rome, comptait notamment le cinéaste italien Pietro Marcello parmi les membres du jury. Le réalisateur de "Martin Eden et de L'Envol" (en salles le 11 janvier prochain) détonne un peu, près du jardin à l'italienne, entre les sculptures Renaissance de la salle à manger de l'Académie de France à Rome. Rencontre avec un anarchiste chez les Médicis.

C'est l'un des secrets les mieux gardés de l'industrie : comment sont fabriqués les films et les séries du Marvel Cinematic Universe, la poule aux oeufs d'or de Disney? Dans l'ombre de l'empire aux grandes oreilles se cache une profusion de sociétés satellisées et d'artistes multitâches en butte à des deadlines impossibles, dans un esprit d'entreprise régi par l'ultracontrôle et le culte du secret. Ces temps-ci, le studio a senti monter une première grogne du côté de ses prestataires dans le domaine des effets visuels, la faute à une gestion « discutable » de ses ressources.

William Goldman est ce qu'on a coutume d'appeler une légende, une vraie. Scénariste doublement oscarisé, sa plume se retrouve derrière une palanquée de chefs-d'oeuvre parmi lesquels on peut citer : "Butch Cassidy et le Kid", "Les Hommes du président", "Marathon Man", "L'Étoffe des héros", "Les Pleins Pouvoirs", "Princess Bride", etc. Cet automne, Capricci publie ses Mémoires pour la première fois en français : "Les Aventures d'un scénariste à Hollywood", dans lesquels il raconte en détail les coulisses de son travail, film par film, avec humour et sans langue de bois.

Et si c'était elle la nouvelle queen de l'ère "post-Ghibli" ? À 37 ans seulement et en une poignée de longs-métrages, Naoko Yamada, petit prodige de l'animation japonaise, a déjà changé la donne dans un milieu encore très masculin.

Cinéma indé new-yorkais des années 1990, petits rôles dans des films US aux budgets plus grassouillets ou devant la caméra de réalisateurs français exigeants... En trente ans de carrière, son corps métamorphique a traversé les galaxies.

Une Première ministre "estomaquée", un président de la République silencieux, une volée de bois vert. Voilà comment a été accueillie la Palme d'or remise cette année à Justine Triet pour "Anatomie d'une chute" (en salles le 23 août), son quatrième long-métrage. Sans doute en aurait-il été autrement si la cinéaste n'avait pas fustigé la réforme des retraites et alerté sur la disparition de l'exception culturelle française dans son discours.

En 1963 sortait sur les écrans un classique de l'horreur : "Les Oiseaux" d'Alfred Hitchcock. Soixante ans plus tard, deux villages de Californie du Nord qui ont servi de décors au film attirent encore des touristes cinéphiles. Sur place, les habitants les plus âgés n'ont rien oublié de ce tournage qui a bouleversé à jamais leurs tranquilles bourgades.

Le cinéma est un travail d'équipe, mais certains films n'appartiennent qu'à une seule personne. De Michael Douglas à Robert Zemeckis en passant par Kathleen Turner, "À la poursuite du diamant vert" peut se targuer d'avoir de bons gènes. Mais c'est à la scénariste Diane Thomas que le film reste associé. Retour sur sa trajectoire éclair, avant la révolution des genres à Hollywood.

Quel est le point commun entre le fabuleux destin de l'équipe de foot islandaise à l'Euro 2016 et "Cap Secret", une improbable comédie policière ? Réponse : Hannes Halldorsson, grand gaillard de 1 mètre 93, gardien de foot... et réalisateur.

Dans la foulée de Netflix et d'Amazon, Disney, Apple et Warner s'apprêtent à lancer leurs plateformes de vidéos à la demande. Tous s'affrontent en investissant massivement dans les contenus originaux pour séduire les spectateurs.

Dire qu'il est rare relève de l'euphémisme : Leos Carax, c'est une quinzaine d'interviews en près de quarante ans et puis c'est tout. Invité à s'exprimer dans le cadre d'une masterclass au Festival du Film de la Villa Médicis à Rome, le réalisateur de "Boy Meets Girl", "Holy Motors" et "Annette" est revenu sur ses méthodes et obsessions. Morceaux choisis.