Naguère municipalité paisible de la périphérie de Kiev, cette ville de 60 000 habitants est un point stratégique majeur pour l'armée russe. En faire sauter le verrou ouvrirait la voie vers la capitale ukrainienne aux soldats de Poutine. Aujourd'hui, le chaos s'est emparé de ses rues et de ses places, où cadavres et survivants se côtoient.

Accès à Internet, cyberattaques, boycott de la Russie... Le vice-premier ministre ukrainien âgé de 31 ans veut utiliser toutes les armes du numérique pour faire pression sur Vladimir Poutine. Et l'ancien entrepreneur se mobilise pour rallier la Silicon Valley à sa cause. Avec quelques succès : Elon Musk, Netflix.

Olga et Sasha sont deux soeurs ukrainiennes. La première a 34 ans et est caviste en région parisienne depuis sept ans. La seconde, âgée de 32 ans, vit à Kiev avec sa mère, son compagnon, son chien et une amie, faisant des allers-retours entre leur logement et le parking souterrain de l'immeuble au rythme des alertes. Toutes deux ont accepté depuis le début du conflit de tenir leur journal de bord pour "M". A Kiev, tous aident comme ils le peuvent les combattants ukrainiens, en France, Olga tente de contenir son angoisse pour mieux organiser les soutiens et les dons.

Depuis vingt ans, à l'est de l'Ukraine, dans le Donbass, Vladimir Poutine mène une guerre des esprits, qui a préparé celle des armes. L'ancien bastion sidérurgique et minier qui a plébiscité l'indépendance de Kiev en 1991 s'est petit à petit rapproché de Moscou. Le Donbass a fait sécession en 2014, provoquant un conflit régional. En reportage dans la région en 2004 et en 2014, notre journaliste s'est replongé dans ses carnets pour raconter les prémices de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Olga et Sasha sont deux soeurs ukrainiennes. La première a 34 ans et est caviste à Paris, où elle habite depuis sept ans. La seconde, âgée de 32 ans, vit à Kiev. Au début de la guerre, elle s'est installée, avec sa mère, son compagnon, Viktor, son chien et son amie Y., dans un immeuble ayant un parking souterrain. Au rythme des alertes, tous font des allers-retours entre l'appartement et le sous-sol. Les deux soeurs ont accepté depuis le début du conflit de tenir leur journal de bord pour "M".

Inquiets de l'effondrement économique et opposés à la guerre en Ukraine, ces Russes de la classe moyenne se sont résolus à quitter leur pays.

Unis dans leur ressentiment envers l'Occident, Pékin et Moscou n'ont cessé de renforcer leurs liens. Mais l'invasion de l'Ukraine rend désormais "l'ami" Poutine encombrant pour Xi Jinping. Sçommaire. Chine-Russie, les liaisons dangereuses. Ukraine : le Kremlin compte ses amis. Taïwan : l'autre conflit majeur ? La Chine sous la menace de sanctions. Lu Shaye : "Notre pays est diabolisé". Comment la Chine nous espionne. Chris Nixon : "Aujourd'hui, Richard Nixon se rapprocherait de Xi Jinping".

Europe, frontières, immigration... Le candidat et l'homme d'affaires tentent de se convaincre l'un l'autre mais le fossé est immense.

En Europe la semaine dernière, le président américain a confirmé sa ligne : aide à l'Ukraine, sanctions contre Moscou, consolidation de l'Otan.

L'invasion russe a mis à feu et à sang le grenier à céréales de la planète. Avec des conséquences en cascade pour les marchés alimentaires. Sommaire. Champs de blé, champs de bataille. Le cri d'alarme des agriculteurs. Liban : le spectre de la pénurie. A Bruxelles, les lobbies agricoles remontent au créneau.

Nous autres Européens avions cessé de penser la guerre comme une possibilité réelle sur notre continent, comme un événement pouvant faire effraction et modifier le cours de nos existences. D'une part, nous avons vécu plusieurs générations de paix depuis 1945, et le conflit en ex-Yougoslavie a été interprété comme un contrecoup de la chute du mur de Berlin et non comme une guerre de conquête, comparable aux assauts de Napoléon ou de Hitler.

Sans céder à la sidération d’une guerre qu’on croyait impossible sur le continent, sans tomber dans les travers de la lenteur et de la désunion, l’Europe s’est rassemblée pour revendiquer les atours d’une puissance que Vladimir Poutine avait sans doute sous-estimée. Cela suffira-t-il pourtant à faire reculer le maître du Kremlin ? Rien n’est moins sûr. Vladimir Poutine a répété plusieurs fois sa détermination à poursuivre « sans compromis » son offensive.