L'évolution du rapport au handicap et à la maladie au fil des siècles, à partir des résultats de fouilles archéologiques. Cette discipline permet de comprendre comment la société intégrait ou rejetait les handicapés et quel traitement était disponible : trépanation, prothèses et amputation, entre autres. ©Electre 2024

Comment nous relions-nous à notre environnement et comment nous en détachons-nous ? Comment en sommes-nous arrivés à vivre dans des sociétés dont les rapports au milieu vivant se sont appauvris au point de menacer notre monde de devenir inhabitable ? On a longtemps défini les humains par les liens les unissant les uns aux autres. Or ils se distinguent aussi par les relations singulières qu'ils établissent au-delà d'eux-mêmes, avec les animaux, les plantes, le cosmos. Sur tous les continents, chasseurs-cueilleurs, horticulteurs ou pasteurs nomades interagissent de mille manières avec une multitude d'autres êtres. Partout, les groupes humains s'attachent affectivement à des animaux qu'ils apprivoisent et avec lesquels ils partagent habitat, socialité et émotions. Notre ouverture à l'altérité va même plus loin. Nous établissons des relations fortes avec les esprits des montagnes et des fleuves, avec des dieux ou des ancêtres. Nous sommes étonnamment polyglottes, capables d'échanger avec un oiseau, une étoile, un esprit. Longtemps ignorée, cette disposition apparaît fondamentale dans le rapport singulier que nous avons construit avec notre environnement au fil des millénaires. En s'appuyant sur l'anthropologie évolutionnaire, l'archéologie, l'histoire, l'ethnographie et ses propres enquêtes de terrain menées en Sibérie et en France, Charles Stépanoff compare différents contextes anciens et actuels, proches et lointains, où les humains s'attachent d'autres espèces. Au fil d'un parcours captivant qui l'amène à repenser intégralement des phénomènes fondamentaux comme le processus de domestication, la genèse des hiérarchies ou la construction des États prémodernes, il explore cette question inédite : comment les attachements au milieu vivant transforment-ils les organisations sociales ?

Depuis vingt ans, l'apnée connaît un succès grandissant dans  la  population française. Pourtant, alors même que la  discipline connaît un véritable engouement, les sciences humaines ont très peu investigué le sujet. Ce livre, basé sur une longue enquête ethnographique, se propose de combler ce vide, et d'apporter sa contribution à l'anthropologie du  corps et la sociologie du sport. L'auteur, anthropologue de métier et lui-même apnéiste, analyse les représentations et  les  pratiques de ces plongeurs. Écrit dans un langage simple, ce  texte s'adresse à la fois aux  étudiants et chercheurs en sciences humaines, aux  apnéistes s'interrogeant sur leur pratique, et à tous ceux  qui désirent en  savoir plus sur  la  discipline.

Si Darwin a posé les bases de la notion d'espèce, l'autrice propose de décentrer le sujet grâce à l'ethnobiologie, étude des connaissances associées aux espèces dans différentes cultures. Elle montre ainsi qu'il n'y a pas d'objectivité dans la manière de nommer et classer le vivant mais admet qu'une classification internationale commune permet d'identifier, et donc de mieux protéger, les espèces.

Une réflexion sur les défis posés par les nouvelles technologies, notamment l'intelligence artificielle, dans la société. En introduisant trois personnages, Klara, un robot humanoïde, Raphaël, un philosophe, et Pascal, un anthropologue, l'auteur s'interroge sur l'art de philosopher, les intelligences humaine et animale ou encore les peurs engendrées par les machines.

Introduction à la culture arabo-musulmane qui la restitue dans une dimension historique, en perpétuel échange avec les autres civilisations et les autres religions. Elle remonte aux sources communes des cultures occidentales et arabes pour comprendre les malentendus passés et présents et reprendre le dialogue sur des bases clarifiées. ©Electre 2024

Les contributeurs examinent comment les recherches en ethnographie et en anthropologie peuvent s'appuyer sur une approche sensible, c'est-à-dire sur le vécu corporel, sensoriel et émotionnel. Corps, sens et ressentis s'entremêlent au social pour créer des outils d'analyse et des méthodes d'enquête adaptés aux recherches sur l'autisme, la migration, l'habitat ou encore les danses traditionnelles. ©Electre 2024