Son premier mandat et le ton de sa campagne ne permettent aucun doute : le président élu ne sera pas tendre avec les journalistes. Alors, dans les rédactions américaines, on se prépare. Entre combativité et prudence.

Exilé aux Etats-Unis, le cadet de l'ancien président revient en France se faire une place dans le Paris politico-médiatique. Admirateur de Donald Trump, il rêve déjà de politique.

RTL, Europe 1, M6, "Le Journal du dimanche", "Paris Match"... Quelques-uns des plus prestigieux médias français s’apprêtent à changer de mains. Dans cette recomposition d’une ampleur inédite, trois grands patrons sont à la manoeuvre, sous le regard scrutateur de l’Elysée. Emmanuel Macron a toujours suivi de très près ce que les journalistes disaient ou écrivaient de lui. Mais, à un an du scrutin présidentiel, l’enjeu est plus déterminant que jamais. Avec, d’un côté, l’insatiable Vincent Bolloré, à la tête de Canal+ et de la très droitière CNews.

L'un s'apprête à publier "Deux Filles nues", roman graphique et historique, l'autre vient d'étrenner "La Dernière", nouveau rendez-vous sur les ondes de Radio Nova. Quand Luz et Guillaume Meurice se rencontrent, ils ont des choses à se dire. Un pas de côté lucide et nécessaire sur la société, la politique et leur métier.

Alors que des enquêtes se poursuivent pour déterminer le rôle joué par la diffusion de fausses nouvelles dans la campagne du référendum sur le Brexit ou l’élection de Donald Trump, l’élection présidentielle au Brésil, qui a porté au pouvoir le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, donne une nouvelle occasion de s’interroger sur l’ampleur et les conséquences de la désinformation orchestrée sur les réseaux sociaux.

Les efforts du gouvernement Trump pour faire pression sur les médias évoquent le début du règne du président russe, selon le correspondant en chef du "New York Times" à la Maison-Blanche.

Les membres du gouvernement Bayrou multiplient les visites officielles sur le terrain. Si elles sont considérées de longue date comme des passages obligés, leur utilité ne va pas de soi.

Depuis qu'il a recruté Guillaume Meurice sur Nova, le magnat des médias, passé de "DSK boy" à "Mélenchon compatible", s'impose en grand défenseur de la liberté d'expression face au groupe Bolloré et au "média d'Etat" Radio France. Si l'intéressé rêve d'étendre sa petite entreprise à d'autres organes d'information de gauche, pas certain qu'il ait les moyens de son ambition.

Les réseaux sociaux sont plus vulnérables au contrôle et à la manipulation de l’État que ne l’ont jamais été les médias traditionnels.

L’antenne de l’empire Bolloré pourrait dépasser BFMTV. Un succès qui interroge alors que ses têtes d’affiche martèlent une ligne éditoriale ultraconservatrice à longueur d’émissions. Enquête sur la fabrique CNews, aujourd’hui rattrapée par un devoir de pluralisme renforcé. L'enquête se conclut par l'article intitulé "Vis mon virage chez Bolloré" sur le parcours de Laurence Ferrari.