Six ans après le début de la grande récession, la France doute ou, plutôt, doute à nouveau. En effet, le déclin est un thème habituel en France et le développement rapide des pays émergents qui disputent à l'Occident sa domination économique séculaire ne fait qu'en nourrir les peurs.

Dur à cuire. Il a remplacé Guéant auprès du président. Sa mission: tenir la maison et éviter le chaos grec.

Gouffre. Elles coûtent encore des milliards, mais personne n'en parle. Pourquoi ?

Alors que la zone euro est chahutée, Nicolas Sarkozy affiche une posture guerrière dans la lutte contre les déficits. Il y a pourtant peu de chances qu'il tienne tous ses engagements. Pour de bonnes et de mauvaises raisons.

Du second rapport de ce cénacle, on a surtout retenu les propositions sur le désendettement. Moins sur l'emploi, regrette l'expert social Pierre Ferracci.

La loi Macron qui vise les métiers protégés est une loi d'apparence libérale qui participe, tels sont les termes du débat public, de l'évolution du capitalisme contemporain, un capitalisme de marché à l'anglo-saxonne destiné à déréguler les acquis du droit social et à détricoter la protection. Alain Supiot l'a dit ouvertement en élargissant le propos : aujourd'hui, dès lors qu'on laisse tomber la solidarité sociale et l'assistance, il ne reste plus qu'à pratiquer la charité et la philanthropie, promises l'une et l'autre à un grand avenir.

Les mesures annoncées par le gouvernement à la suite du rapport Gallois pour améliorer la compétitivité de la France reposent en grande partie sur des transferts de charges sociales, qui représentent une sorte de ″dévaluation interne″. Cela ne peut pourtant suffire à regagner en compétitivité, face à une Allemagne qui, qu'on le veuille ou non, est aujourd'hui la puissance économique dominante, donc celle par rapport à laquelle on doit se situer.

Contrairement aux idées reçues, les Français sont assidus au travail. Leurs problèmes économiques viennent d'ailleurs, assure ce professeur de la London School of Economics.

A bas l'ordre établi ! Qu'on ne s'y trompe pas, ce mot d'ordre peut aussi résonner sous les ors du ministère de l'Economie. Emmanuel Macron fait bouger les lignes : pour "The Economist", l'homme a vu juste en dénonçant la rigidité politique du pays. Sur les pas de Matteo Renzi pour le "Corriere della Serra", il fait enfin souffler un air frais dans les cieux européens, se réjouit la "Süddeutsche Zeitung". Pas si vite, tempère "La Libre Belgique", qui rappelle qu'aujourd'hui, Macron à l'Elysée, ce n'est que du virtuel. Sommaire. En finir avec le misérabilisme français.

Dans un climat social extrêmement tendu et à l'approche de 2017, le président de la République a sorti son chéquier et vise l'apaisement à grands coups d'euros. Quitte à jouer double jeu et à aiguiser la rivalité entre Valls et Macron.