Peu de thèmes porteurs, des maladresses, des slogans éculés... A deux mois de l'échéance, les élections législatives semblent déjà perdues pour les sociaux-démocrates

A force d'habileté et de ténacité, le leader social-démocrate s'apprête - sauf surprise - à gouverner avec Angela Merkel au sein d'une grande coalition. La chancelière apprécie son impétueux rival. Mais la cohabitation ne sera pas de tout repos avec ce nouveau poids lourd de la politique allemande.

La chancelière Angela Merkel devrait être reconduite le 27 septembre 2009 pour un second mandat. Mais pourra-t-elle faire alliance avec ses partenaires favoris, les libéraux du FDP ? Ou devra-t-elle gouverner à nouveau avec son rival, Frank-Walter Steinmeier ? La montée en puissance de La Gauche d'Oskar Lafontaine trouble l'échiquier politique et rend le scrutin incertain.

Indigné par le vide moral et politique face au capitalisme financier, le grand éditorialiste Frank Schirrmacher met en garde contre la charge explosive des inégalités croissantes.

Merkel agace quand elle décide l'austérité, elle irrite quand elle annonce la relance. En attendant, la vista made in Germany fonctionne... sans la France.

Elle a réussi à étouffer la fronde qui couvait au sein de son parti, mais sa politique favorable à l'accueil des migrants passe mal dans l'opinion. La chancelière n'a pourtant pas l'intention d'en changer.

Depuis le début de la crise, les comparaisons entre l'Allemagne surpuissante d'Angela Merkel et le IIIe Reich se multiplient à travers le continent.

L'Allemagne est difficile à gouverner et à réformer : le système huilé de la cogestion s'est grippé et le fédéralisme, recette-miracle trente ans durant, s'avère être un obstacle à des réformes audacieuses.

La politique européenne fait l'objet en Allemagne d'un large consensus. Lors des dernières élections, la victoire de la CDU reposait en partie sur la satisfaction des citoyens allemands envers la gestion de crise de la chancelière. Pour autant, si les partis de gouvernement restent tous européens sur le fond, leurs positions sur les politiques européennes ne sont plus aussi proches que par le passé.