Il aura tout connu, une ascension fulgurante, la gloire, la chute, l'exil, le grand retour, et près de 20 ans de pouvoir. C'est le plus long "règne" de l'Algérie indépendante. L'homme est fragile, et sa candidature pour un 5e mandat provoque la rupture du statu quo et une formidable demande de changement.

Les annonces du pouvoir promettant une révision de la Constitution et du système politique suscitent encore la méfiance.

Le chef de l'État algérien renonce à un cinquième mandat et reporte l'élection présidentielle sans fixer de date

Le chef de l'Etat a annoncé sa démission d'ici au 28 avril, mais son entourage souhaite gérer la transition

"C'est comme si vous demandiez à un aveugle ce qu'il préfère : voir ou rester dans le noir." La plupart des Algériens voteront donc oui au référendum.

Le nouveau président, Abdelaziz Bouteflika, estime que la guerre civile est finie. Il semble en avoir convaincu Hubert Védrine, venu rétablir avec Alger des relations ébranlées par de nombreux malentendus.

Ils croyaient à un virage démocratique à la faveur d'une élection présidentielle honnête : les Algériens se retrouvent avec un président mal élu et une opposition qui a fait un pari risqué en boycottant le scrutin à la dernière minute.