"Dès lors qu'il y a du travail mais pas nécessairement d'emploi, il devient nécessaire de considérer autrement et donc plus favorablement les catégories d'activités qui ne rentrent pas dans le champ du salariat traditionnel..."

John Robinson analyse l'agenda journalier des Américains et les changements survenus dans leur vie quotidienne ces dernière décennies. A partir de là, il esquisse une comparaison entre la France et les Etats-Unis.

Centre d'appels, cabinet d'experts-comptables, boulangerie... Sur les lieux de production, le rapport de domination s'exprime simplement : certains commandent, d'autres obéissent. Peu d'individus iraient, naturellement, se poster sur une chaîne de montage pour répéter les mêmes gestes, respecter les mêmes cadences et produire des richesses qui profiteront à autrui.

La question de l'avenir du travail a fait l'objet ces derniers mois de nombreuses publications. Trois positions s'affrontent. La première affirme que le travail perd de plus en plus son rôle central dans la société. A l'opposé, la deuxième thèse veut lui redonner sa primauté...

"Dites la vérité aux jeunes : le travail n'est pas toujours récompensé". De nombreux jeunes ont été éduqués dans l'idée que s'ils travaillaient dur, rien n'était impossible. Alors que cet état d'esprit est censé être motivant, on s'aperçoit aujourd'hui de ses effets pervers, particulièrement dans les classes privilégiées de la population : croyance qu'on peut tout contrôler, stress émotionnel, sentiment d'infériorité quand les choses ne se déroulent pas comme prévu. Si le travail mène à certains objectifs, de nombreux autres facteurs entrent en jeu.