Préserver la croissance... et la majorité plurielle ! Comment gagner ce pari impossible ? On ne touche pas à l'outil de travail et on allège la taxe professionnelle, mais on cogne sur l'ISF et l'assurance vie...

Ce n'est pas un paradoxe. C'est ce qui vous arrivera demain. En 1990, introduite dans la fiscalité française par Michel Rocard, la CSG, cet impôt qui touche tous les revenus, ceux du travail comme ceux du capital, avait été qualifié de "magique". Aujourd'hui Martine Aubry veut l'utiliser pour diminuer les cotisations des salariés à la Sécurité sociale et augmenter leurs revenus.

En offrant aux footballeurs un système fiscal privilégié pour les retenir en France, Alain Juppé a ouvert un dossier explosif. Les sportifs ne sont pas les seuls à lorgner sur les avantages fiscaux de l'Angleterre ou du Luxembourg...

Réduction réelle ou baisse en trompe l'oeil ? Démagogie ou vraie réforme ? "Le Nouvel Observateur" a calculé, tranche de revenus par tranche de revenus, le montant de la baisse et instruit le dossier de la fiscalité en France...

Moins d'impôts pour les revenus modestes, toujours autant d'avantages pour les très riches... Ce sont finalement les classes moyennes qui profiteront le moins de la réforme Juppé...

Plus de 100 milliards de hausse en 1995, 20 milliards de baisse en 1996 pour l'impôt sur le revenu, réduction du barème mais suppression d'avantages fiscaux... Alain Juppé aura du mal à convaincre les Français qu'il leur fait un cadeau.

Croix de bois, croix de fer : Jean Arthuis ne se contentera pas d'une réformette. Extension spectaculaire de la CSG, fin des privilèges, baisse de l'impôt sur le revenu : c'est un chamboulement total que prépare le ministre de l'Economie, dont les effets sociaux seront considérables.

Le candidat avait fait rêver les Français. Des hausses d'impôts ? Pas question. Patatras ! Dans le budget 1996 présenté cette semaine par Alain Juppé, c'est l'avalanche des mauvaises nouvelles. La grande réforme est remise à plus tard...

L'ex-ministre de l'Economie voulait une révolution fiscale. Juppé se contentera d'une réformette. Voici ses projets.

L'Elysée a démenti les propos de la ministre des finances, Mme Christine Lagarde, annonçant un "plan de rigueur", puis contredit la déclaration du premier ministre François Fillon, qui avait estimé que le pays était en "faillite".

Dans l'opposition, sans doute future majorité, on s'étripe déjà pour savoir s'il faut baisser ou augmenter les impôts... Pour Jean-Paul Fitoussi, président de l'Observatoire français des Conjonctures économiques,là n'est pas le problème.

19 milliards de francs : c'est le montant total des baisses d'impôts pour 1994. Tout le monde ou presque y trouvera son compte. Mais pour les uns ce sera beaucoup, pour les autres presque rien. Les familles nombreuses sont les grandes gagnantes.