Pourquoi faut-il se méfier des niches fiscales ? Parce qu'elles instaurent une inégalité entre les contribuables ? Oui, mais surtout parce qu'elles mettent en péril la démocratie...

Grâce au développement de l'informatique, l'administration contrôle mieux ceux qui tentent d'échapper à l'impôt ou d'abuser des prestations sociales. Mais pour les entreprises et les contribuables aisés, la lutte contre la fraude est bien plus conciliante.

Alors que les déficits publics s'accumulent, la course au moins-disant fiscal se poursuit. M. Barack Obama a prolongé les baisses d'impôts pour les plus riches. En France, M. Nicolas Sarkozy veut supprimer l'impôt sur la fortune. Des économistes socialistes cherchent un peu plus de justice, tout en restant dans le même cadre. N'est-il pas temps d'aller plus loin ?

Annonce en novembre 2013 par le premier ministre français Jean-Marc Ayrault que son gouvernement allait engager une "remise à plat" de la fiscalité. Promise par M. François Hollande pendant sa campagne électorale, cette réforme avait été oubliée à mesure que le gouvernement cédait à la pression de divers lobbys patronaux. Son efficacité dépendra d'une reprise en main plus générale de la finance.

Grèves, manifestations, barrages de routes, l'envolée du prix de l'or noir fragilise les plus démunis, plonge dans la crise les pêcheurs ou les routiers. Les spéculateurs sont devenus le bouc émissaire de ce troisième choc pétrolier. Mais ils ne sont pas les seuls à en profiter.

Le point, début 2010, sur le peu de discussions en France autour de la fiscalité du secteur du transport, alors que les débats se multiplient autour de la pertinence et de l'efficacité de la politique fiscale nationale. Les taxes du secteur sont pourtant assez nombreuses, et visent essentiellement à fournir des ressources financières afin d'adapter l'offre de transports à la demande des usagers.

Peut-on traverser la crise sans augmenter les impôts des plus riches ? Nicolas Sarkozy refuse toute hausse, mais une partie de sa majorité a des états d'âme

Dans ce deuxième volet de la réflexion engagée dans ce numéro sur les transferts publics et privés entre générations en France, Luc Arrondel et André Masson s'intéressent aux pistes susceptibles de rendre la société française moins patrimoniale.

En annonçant que la dîme verte pourrait coûter 300 euros par an à la plupart des ménages, l'ancien Premier ministre n'a pas fait dans la dentelle. Mais son coup d'éclat était peut-être le prix à payer pour faire bouger les esprits

Pour l'ex-patron du Parti socialiste, c'est sur le terrain risqué de l'impôt que se jouera la prochaine présidentielle.

La taxe carbone censurée par le Conseil constitutionnel ! Pour l'Elysée, cette décision, qui a gâché le réveillon du président, est une manoeuvre politique concoctée par le très chiraquien Jean-Louis Debré.