Pour Rouben P. Adalian, directeur de l'Institut national arménien de Washington, le gouvernement turc, en refusant de reconnaître le génocide arménien, va à l'encontre de l'Etat de droit.

Psychologue et psychanalyste, Céline Masson s'intéresse depuis longtemps à la mémoire, aux images et à la création. Elle a fait paraître l'an dernier "Les Images vestiges de temps. La mémoire et l'oubli". Elle y assimile la psychanalyse au travail des archéologues, l'objectif étant, dans les deux cas, de construire ou reconstruire du sens à partir des traces du passé. "Le Journal des Psychologues" l'a interrogée sur cette correspondance, sur sa conception du rêve comme « lieu de fouille », ainsi que sur les liens entre le temps, les images et la mémoire.

Occultée par le monde politique, une "mémoire" du génocide des Tutsi du Rwanda commence à faire surface. Grâce à des historiens... et à des artistes.

C'était dans "L'Express" du 28 février 2008. L'ancienne ministre, déportée à Auschwitz à 16 ans, revient sur les années d'occupation et l'attitude de la population française à l'égard des juifs.

Le programme Mémoire, programme de recherche mené par l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), dirige des recherches en vue d'établir une communication à long terme portant sur le projet Cigéo. Le projet d'enfouissement des déchets radioactifs à vie moyenne et longue prévoit le stockage à 500 mètres sous terre de déchets dont il faudra conserver la mémoire sur plusieurs millénaires. La sémiologie du son questionne la capacité informationnelle et mémorielle du monde sonore pour concevoir une signalétique génératrice et porteuse d'une mémoire collective à grande échelle.

Comment se reconstruire, individuellement et collectivement, après l'irruption d'une violence terroriste extrême ? Historiens, neurologues, psychiatres, chercheurs et praticiens étudient les conséquences des traumatismes qui ont bouleversé la société française, notamment dans le Cadre du programme 13/11.

Un petit groupe de rapatriés du sud de la France s'est mis en tête de créer un Etat pour le peuple pied-noir. Une initiative un brin farfelue, mais révélatrice d'un déchirement toujours à vif.

A la fin de la Grande Guerre, c'est un peu de la civilisation européenne que les nations enterrent. Les gaz, les tranchées et les bombardements ont définitivement terni la foi du Vieux Continent en l'humanité. Aux survivants l'impossible oubli, aux générations suivantes le devoir de mémoire. Sommaire. Ne pas les tuer une seconde fois. Nos ancêtres les poilus... si proches et si lointains. Clémenceau, la guerre pour le triomphe de la République. Le Père la Victoire. Le traité de Versailles efface l'Europe de Metternich. La nation, c'est le peuple en marche et le souffle de 1792.

Sarah Gensburger et Sandrine Lefranc sont chercheuses en sciences sociales et politistes. Elles ont récemment publié un essai ciselé qui explore les rapports entre la politique et la mémoire.

Le 20 novembre 2018, jour anniversaire de la mort du dictateur espagnol, une foule de nostalgiques s'est rassemblée, comme chaque année, au Valle de los Cafdos. Pour la dernière fois, veut croire Emilio Silva. Ce petit-fils d'un républicain fusillé en 1936 s'est fait connaître en retrouvant les restes de son grand-père, enterré dans une fosse commune. Depuis des années, il se bat pour que la dépouille de Franco soit exhumée de son mausolée. Le gouvernement s'y est engagé. Une victoire pour ce militant de la mémoire qui souhaite surtout que l'Espagne affronte enfin son passé. PAR

Les attentats du 13 novembre 2015 ont bouleversé la France entière. Mais quels souvenirs précis en gardons-nous trois ans après ? C'est le sens du grand programme de recherche, toujours en cours, dirigé par l'historien Denis Peschanski et le neuroscientifique Francis Eustache auprès des victimes, de leurs proches mais aussi plus largement de la société civile. Une démarche unique au monde qui livre des résultats étonnants.

Après les attentats commis le 15 mars en Nouvelle-Zélande par un suprémaciste blanc, la Première ministre Jacinda Ardern a dit qu’elle ne prononcerait jamais le nom du terroriste pour éviter de servir sa notoriété. Une prise de position qui ne fait pas l’unanimité. "The Independant" à Londres est d'accord pour taire leurs noms pour ne pas rentrer dans le jeu des terroristes quand "The Jerusalem" Post existe qu'il s'agit d'un faux débat.