Justice expéditive, révisionnisme, puritanisme... Les mots pour condamner les « excès » du mouvement mondial #metoo et sa déclinaison française #balancetonporc sont sévères. Tiens, tiens, serait-ce déjà l'heure du retour de bâton antiféministe ? Ce si prévisible coup de frein au motif qu'« on va trop loin » ? Ah non ! C'est au contraire pile le moment de s'engueuler, de débattre et d'écouter, car on n'a pas fini de parler. "Causette" a décidé de vous causer art, danger de la censure, pop culture, frotteurs du métro et, surtout, féminisme du futur. Sommaire. La quatrième vague féministe ?

Mai piu zitte, "plus jamais silencieuses" Eté 2020, rassemblée sous le hashtag #IWasCorsica, une vague de récits d'agressions sexuelles et de viols inonde la Corse. Unies par leur colère, des dizaines de femmes, pour beaucoup très jeunes, brisent l'omerta. La vague de témoignages se mue en une déferlante de plaintes. Mais cette parole enfin libérée se heurte au vase clos de l'île. De Bastia à Ajaccio, plongée dans le #MeToo corse, si emblématique des dysfonctionnements clans la prise en charge des victimes de violences sexuelles.

Une fille violée par son père, une femme manipulée par une voisine, une députée abusée par un sénateur. Des crimes commis chaque fois à l'aide de la même arme : la soumission chimique, dont on commence seulement, notamment à travers le procès de Dominique Pelicot et 50 autres hommes qui se tient cet automne 2024, dit "procès de Mazan", à réaliser l'ampleur de son utilisation et le nombre de ses victimes. L'enquête se conclut par l'article intitulé "Détruire, dit-elle" consacré a Micheala Coel.

Femmes violées. Hébétées, cassées, résignées, vaincues, révoltées, vengeresses, elles nous battent le coeur et l'esprit. L'avenir se coupe, se mélange, se brouille : il leur faut vivre avec cette mort à tout jamais entrée en elles, un jour de violence. Comme toutes les morts, celle-ci ne s'explique pas. Mais elle coexiste avec leur vie, et lui survit. « Nous sommes des mortes vivantes », expliquent Anne et Araceli. « Elles étaient tapies, dans le fond de leur chambre d'hôpital... des petites bêtes terrorisées...

Timothy Egan raconte l'incroyable chute d'un prédateur qui régnait sur le Ku Klux Klan.

Le 28 octobre, la première affaire Depardieu sera jugée à Paris : deux femmes l'accusent d'agression sexuelle sur le tournage du film "Les Volets verts". Mais le procès pourrait aussi être celui d'une impunité organisée par un petit milieu. Sommaire. Derrière le procès Depardieu, celui d'un système. La rumeur qui empoisonne (encore) le cinéma français. Punitions à géométrie variable.

Au CHU de Bordeaux et à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy, il est possible de recueillir les preuves de violences physiques, sexuelles ou conjugales juste après les faits et sans plainte préalable de la victime. A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre 2017, Causette s'est demandé pourquoi ce dispositif qui a fait ses preuves n'est pas généralisé sur le territoire.

Deux ans après le vote de la loi sur la pénalisation des clients, des travailleur.se.s du sexe témoignent de la dégradation inquiétante des conditions de leur activité.

Depuis le début du procès Pelicot, auquel assistent de nombreux journalistes venus du monde entier, la presse étrangère multiplie les articles. À la ois pour suivre au quotidien les audiences, mais aussi pour rendre compte du fait que cette affaire entre en résonance avec de nombreuses autres, témoigner de la culture du viol qui sévit en France et ailleurs, et s’interroger sur les défaillances des systèmes judiciaires et sociétaux qui permettent aux hommes de se rendre coupables de violences sexuelles. Sommaire. Une honte pour tous les hommes.