Nos sociétés et leurs vies publique et économique se trouvent aujourd'hui prises entre deux feux : une mondialisation néolibérale enlisée et les résistances forcenées, dites « populistes », des peuples qui souffrent directement des effets de cette mondialisation. Comment sortir de cette impasse ? Le globalisme est conçu pour que le marché, désenclavé de toute autre institution sociale et politique, soit l'unique autorégulateur de la vie humaine. Pour ce faire, il est proposé à tous les peuples une « gouvernance globale », indifférente aux conditions historiques et culturelles des sociétés, et qui concentrerait le pouvoir entre les mains d'une élite mondialisée et occupée à empêcher que se manifestent les libres choix des citoyens. Streeck montre que l'enchâssement social des marchés dans une politique démocratique dépend de l'enchâssement des États dans une architecture internationale respectant leur souveraineté, et donc pluraliste. Ainsi l'ordre européen post-néolibéral serait interétatique et privilégierait la coopération horizontale en lieu et place d'une autorité verticale ; il serait un ordre confédéral et non impérial, il mettrait à profit les structures institutionnelles héritées des États nationaux pour affranchir les sociétés de leur assujettissement aux impératifs du marché global. C'est ainsi qu'entre en jeu la question de l'État et que la politique fait retour dans l'économie politique.

Le football, étant un sport joué dans tous les pays, pose de nombreuses questions. Le football attise-t-il les haines nationales jusqu'à déboucher sur des affrontements guerriers ou est-il le moyen d'un rapprochement entre peuples ? Est-il un moyen d'intégration et de mixité raciale ou sert-il d'exécutoire aux débordements racistes ?

Une invitation à penser autrement les rapports entre l'individuel et le collectif. Alors que la pensée critique a longtemps considéré l'individualisme comme un thème de droite qui se réduirait au chacun pour soi néolibéral, cet essai bat en brèche cette idée reçue. Si l'individualisme contemporain peut être la cause de douloureuses déliaisons, il est aussi source d'émancipation.

Réflexion sur l'image et ses usages à l'heure du numérique, où les auteurs abordent la fabrication de l'image photographique, cinématographique, télévisuelle et numérique contemporaine. A partir de l'exemple du Baiser de l'Hôtel de ville de Robert Doisneau et du faux charnier de Timisoara, la question du statut de vérité est posée. Ils se penchent ensuite sur l'évolution de l'image depuis 1945.

L'évolution de l'impressionnisme, depuis ses débuts au Second Empire jusqu'à son déclin à la fin du XIXe siècle est étudiée dans son contexte socio-économique. P. Nord décrit les opinions et les engagements des peintres impressionnistes et leur évolution tout au long de leur carrière, de Monet à Renoir ou Pissaro en passant par Degas et Cézanne.

Analyse des topiques de la société française des années Pompidou, caractérisées par la profondeur des changements qui ont affecté le mode de vie des Français. Confrontant analyses d'historiens et témoignages des acteurs de l'époque, cet ouvrage dresse le portrait de la mutation des Trente glorieuses et retrace l'articulation des innovations et la volonté du président de les orienter.

Les travaux de trente chercheurs d'universités européennes, illustrés par une sélection iconographique du Musée national du sport, analysent l'impact social des jeux Olympiques à partir d'approches historique, sociologique, géographique et géopolitique.

A l'occasion de la commémoration officielle de l'abolition de l'esclavage le 10 mai 2009, instaurée par la loi Taubira, la député de Guyane répond à ses détracteurs, met en évidence leurs fantasmes (communautarisme, concurrence des mémoires, repentance) et revient sur l'articulation entre Histoire, mémoire et loi, pour défendre la mémoire des morts et l'honneur des vivants de l'histoire coloniale.

Fondé sur une multitude d'expériences nationales et culturelles, ce livre révèle un ordre du monde fondé sur les émotions. Il explique comment cet ordre s'est constitué et comment il détermine le présent et l'avenir.

Pour certains altermondialistes, militants de la cause des sans-papiers, écologistes et ou activistes de l'anticopyright ou du logiciel libre, l'Internet est un laboratoire d'expérimentation politique. Une approche qui croise les apports de la science politique et de la communication, de la sociologie pragmatique et des théories de l'action collective.