Le pays est confronté à une crise migratoire interminable. Rien qu'à Big Apple, plus de 150000 migrants sont arrivés depuis un an.

D’un côté la libre circulation des marchandises et des capitaux. De l’autre, toujours plus d’entraves aux flux migratoires. Aux frontières, on élève des murs. Dans la Manche ou en Méditerranée, on détourne les esquifs. Leurs passagers meurent noyés. Les réseaux criminels de passeurs en auront profité. Un peu partout, la rétention devient une logistique, l’éloignement un enjeu diplomatique, le droit des étrangers l’instrument de leur précarité. Pourtant ils viennent toujours, et ils continueront. Sommaire. Brutes et samaritains aux portes du désert. Des marchandises et des hommes.

A Paris, 10 000 adolescents venus de Guinée, du Mali ou de Côte d'Ivoire survivent dans des campements de fortune ou des gymnases municipaux. Dans l'attente d'une éventuelle régularisation, ils tentent de résister à la délinquance et de s'imaginer un avenir.

La crise remonte au 19 décembre 2023. Ce soir-là, six ministres se rebellent contre la loi immigration adoptée grâce aux voix de la droite au Parlement. Une histoire qui continue de tourmenter la majorité.

La gauche a-t-elle peur d'assumer ses convictions sur la gestion des frontières et l'intégration des étrangers ? C'est ce que pense le politologue François Gemenne, spécialiste des migrations, et ce que récuse le député socialiste Boris Vallaud. Leur point d'accord : un cadre international est nécessaire. L'interview se conclut par un focus intitulé "Migrants. Bienvenue à Melle".

Pour qu’ils retiennent à tout prix les migrants, le Vieux Continent subventionne grassement les pays du pourtour méditerranéen à qui il a délégué le contrôle de ses frontières. Un reportage mené en Libye dans les conditions les plus difficiles dévoile la face cachée de cette hypocrisie.