L'oeuvre de Gérard Macé est inclassable. Elle conjugue tous les temps, navigue entre les genres. On ne sait comment la circonscrire à l'image de ces « Pensées simples » qui paraissent chez Gallimard depuis 2011 et qui procèdent « par enchaînements subtils, par échos, associations, analogies ». Il s'agit d'une oeuvre qui bouge, se déplace ; constamment en mouvement, elle est insaisissable, en trompe-l'oeil.

Poursuivre la chanson lente et violente des poèmes qu'il écrit pour sa mère, telle semble la volonté d'Eric Sautou avec « La Véranda ».

Chaque poème du nouveau livre d'Olivier Barbarant est l'expression d'un instant que la mémoire a élu. Il restitue l'intensité vécue qui résiste à l'oubli, le temps d'une vie.

Poète majeur de sa génération, Antoine Emaz vient de mourir, le 3 mars 2019, à l'âge de 64 ans. Dans son dernier livre, il présente son art poétique, simple et exigeant, à lire à la lumière de ses poèmes.

Lord Esperanza est un jeune poète qui fait du rap. Il est rare que le rap effleure de si près la poésie, au point de devenir un projet artistique et poétique à part entière.

Auteure d'une quinzaine d'ouvrages, de performances et de créations radiophoniques, Cécile Mainardi, dans ces 90 « idéogrammes lyriques », nous entraîne dans les aventures virevoltantes des mots et du sens.

Ouvrir un recueil de Laurine Rousselet, c'est entrer directement sous la peau, "intus" et "in cute", sans transition, avec douleur, caresse et cri. Dans le prolongement des deux ouvrages précédents - « Journal de l'attente » (2013) et « Nuit témoin » (2016) - avec lesquels il forme triptyque, « Ruine balance » , paru en avril 2019, suit du bout des lignes les traces laissées dans la chair par l'expérience de l'extrême présence et de ses corollaires que sont l'absence, l'amour, la solitude, le silence.

De Julien Bosc, éditeur et poète récemment disparu, nous parvient un poème inédit qui mêle les couleurs et lumières du printemps aux ombres de la mélancolie.

Les éditions Actes Sud viennent de publier t'un des poètes les plus fêtés outre-Rhin, mais encore peu connu en France : Jan Wagner, qui en un mince volume réjouit l'oeil et l'oreille de son lecteur, servi par une traduction remarquable de Julien Lapeyre de Cabanes et Alexandre Pateau.

Après la publication de son oeuvre poétique complète en 2000 par les éditions Voix d'encre, voici que nous parvient un volume d'inédits essentiels de Béatrice Douvre (1967-1994).

La poésie s'accommode de tous les genres. Voici une épopée moderne, un récit que l'on pourrait dire "prolétarien" si son auteur n'avait pas fréquenté les classes de lettres supérieures.

Né en 1922 à Tervuren, dans la périphérie de Bruxelles, Christian Dotremont fut un adolescent révolté qui publia à 18 ans son premier livre de poèmes. L’ouvrage fut imprimé peu de temps avant l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes. Séjournant à Paris sous l’Occupation, Dotremont participa aux activités du groupe surréaliste « La main à plume ». C’est à cette époque qu’il rencontra Eluard, Picasso, Magritte et Bachelard. Après une brève aventure « surréaliste-révolutionnaire », il fut en 1948 l’initiateur de CoBrA, groupe international d’art expérimental.