Accélération de l’intégration communautaire européenne, apaisement des tensions dans le cadre d’une guerre froide normalisée, émergence d’acteurs non gouvernementaux, etc. : les années 1970 sont une décennie charnière dans l’histoire des relations internationales. Elles constituent également une période clé dans l’histoire du Parti socialiste français, de sa refondation en 1971 à ses premiers bilans de parti au pouvoir en 1983. Judith Bonnin retrace les étapes de cette transformation en la réinscrivant dans les dynamiques internationales du monde contemporain.

La désindustrialisation désigne un gigantesque processus de transformation des sociétés occidentales, qui n’est pas seulement économique et social, mais comprend également des conséquences politiques et symboliques d’ampleur. Après un panorama historiographique, cet article insiste également sur le genre de la désindustrialisation, en particulier les masculinités ouvrières désormais stigmatisées ; l’articulation entre ce déclin et des préoccupations environnementales croissantes ; enfin la fécondité de la notion d’économie morale.

L’Europe promettait la paix, la mobilité des personnes et le rattrapage des plus pauvres. Le projet européen était de constituer un territoire avec des frontières communes, au sein duquel la mobilité des marchandises, des capitaux, des informations et des hommes ne serait aucunement entravée. Un territoire soumis à une autorité recevant de fortes délégations de souveraineté des anciens Etats, afin de pouvoir organiser le territoire et contrôler les flux à ses frontières.

Et si nos sociétés occidentales s’étaient peu à peu retrouvées « colonisées » par l’insatiable appétit du capitalisme ? Les sociétés du Nord semblent aujourd’hui sommées de s’ajuster aux exigences d’un marché dérégulé. Une réflexion de Xavier Ricard Lanata, sous forme d’appel à repenser la mondialisation et notre « habiter terrestre ». Interview. Pas de chiffres.

Le 22 juillet 2020, les États-Unis ont unilatéralement demandé la fermeture du consulat chinois à Houston. Cette nouvelle étape dans le conflit commercial et politique qui oppose publiquement les États-Unis et la Chine depuis le début de la présidence Trump en janvier 2017 montre la place croissante occupée par la Chine dans la vie politique américaine – même si certains sujets de crispations datent de la présidence Obama, avec des tensions commerciales, les premières condamnations de hackers chinois et la fuite de dissidents vers les Etats-Unis.

La crise du coronavirus a marqué un revirement inattendu pour nombre de dirigeants politiques qui ont redécouvert les vertus de la production industrielle nationale, face à la pénurie de matériel et d'équipement médical et face à la dépendance stratégique et humaine dans laquelle le système commercial mondialisé a placé les sociétés contemporaines.

Quel sera le grand enjeu de l'élection présidentielle ? Les sondages tentent de cerner le trio de tête parmi les préoccupations (immigration, sécurité, climat... ) mais nul n'en sait rien, car la France-cyclope ne voit que d'un oeil : la scène politique n'est éclairée qu'à moitié et un pan entier en reste dans l'ombre. On ne débat gue de ce qui se passe chez nous et jamais de ce qui concerne le monde.