Depuis "Tomates" (2010), l'oeuvre de Nathalie Quintane a bifurqué, à la recherche d'un langage nouveau à la mesure de la gravité de la situation politique. Ses derniers livres ("Les Années 10", "Que faire des classes moyennes ?", "Ultra-Proust" et "Un oeil en moins") sont donc, à la fois, le lieu d'une réflexion sur la langue adéquate à notre époque, et autant d'expériences de langue, dans le sens d'une simplification ou d'une explication : d'un "manifeste en langage clair" dirait Artaud.

Les créations artistiques doivent-elles échapper au jugement éthique ? La philosophe Carole Talon-Hugon se penche sur cette question devenue obsédante.

Auteur de la saga à succès "Les Sauvages", adaptée en série pour Canal+, Sabri Louatah imagine dans son nouveau roman une France du futur soumise à la manipulation technologique et à la guerre raciale. Rencontre avec un écrivain qui veut "accoutumer notre regard aux ténèbres".

Avec son troisième roman, Leïla Slimani fait preuve d'une nouvelle maîtrise. Dans "Le Pays des autres - La guerre, la guerre, la guerre", premier volet d'une trilogie, l'autrice entrecroise l'histoire du Maroc, de la France et de sa famille. Un récit virtuose, à hauteur d'être humain, sur la décolonisation.

Leïla Slimani a demandé à l'autrice de "Love Me Tender" de nous offrir ses livres favoris : Saint Augustin d'abord, mais aussi Duras, Angot, Dustan...

C'est l'histoire d'une marginale. En France, la poésie n'a pas de place, ou si peu, dans les médias ni le débat public. Alors que s'ouvre le "Printemps des poètes", qui chaque année rappelle combien ce genre littéraire est pourtant bien vivant, on se demande d'où peut venir ce désamour au pays de Baudelaire, de Rimbaud et d'Aragon... Sommaire. A la recherche de la poésie perdue. Le poème, pour agrandir notre présent. Le goût de la craie.

Avec "La Fabrique de la terreur", l'écrivain poursuit son triptyque choral sur le djihadisme européen. Rencontre.

Ce dossier s’attache à penser les processus et formes au travers desquels la poésie, et plus généralement la littérature, s’introduisent sur les réseaux sociaux et en transfigurent la fonction sociale et communicationnelle. Dans ces dispositifs qui sont largement hétéronomes, que représente le recours à la poésie ?

Finaliste du dernier National Book Award, Taffy Brodesser-Akner, la plume acérée et inspirée du "New York Times Magazine", nous plonge dans les jeux périlleux de la séduction 2.0. Rencontre dans un New York confiné.

L'écrivain publie chez Actes Sud un livre sur le peintre roumain Adrian Ghenie, quelques mois après avoir préfacé les "Conversations" de Francis Bacon (L'Atelier contemporain) et signé un roman sur Caravage (Fayard).

Le bal s'ouvre avec l'écrivain-géographe aventurier Sylvain Tesson, qui a emporté en 2019 le prix Renaudot pour "La Panthère des neiges" (Gallimard), récit très réussi, qui mêle critique d'une certaine modernité et éloge conjugué de la beauté, du sauvage, de la Terre et de la poésie.

Un trait ténu - crayon de couleur ou stylo bille - à faire paraître toute autre lecture du monde épaisse, massive. A se demander si l'on ne passe pas à côté de l'infime, la lenteur et la discrétion, que seuls Kitty Crowther et de rares privilégiés seraient capables de goûter. Ses albums sont comme une entrée en délicatesse. À tourner les pages, les mains s'allègent, l'esprit se déleste. Pourtant. La naissance, la maternité, la différence, la solitude, le temps qui passe, Dieu et la mort sont parmi les invités de ses histoires.